292 Zenbakia 2005-03-11 / 2005-03-18

KOSMOpolita

50 ans au Québec et... toujours bascophone! Armand Maurice ou «Arnaud» Vignau

BASAGUREN URIARTE, Ziortza BLAZQUEZ, Kepa HARLOUCHET, Xabier MONTOYA, Aitor ORBEGOZO ZIGARAN, Mireia RODRÍGUEZ, Urko USEREAU, Michel VERRET, Jocelyne



Euskaldunak, l’association des Basques du Québec, est née il y a 8 ans. Parmi les membres de cette association, il y a des personnes qui ont quitté le Pays Basque depuis plus de 50 ans. Il est remarquable de constater de quelle façon ces personnes gardent des liens avec leur pays d’origine et leur langue maternelle !

Nous invitons le lecteur de cet article, lorsqu’il visitera le Québec, à participer aux animations d’Euskaldunak ! Ainsi, il aura l’occasion de parler personnellement en basque avec des personnages comme Armand Maurice ou « Arnaud » Vignau. Ce sera une belle occasion de découvrir le Québec ainsi que de compléter certaines parties de l’histoire de notre personnage que nous aurions survolées. Vignault. Introduction :

Chaque année des étudiants du Pays Basque viennent poursuivre leurs études pendant un ou deux ans à Montréal. Plusieurs de ces étudiants participent aux cours de basque organisés par l’association Euskaldunak ! Leur participation se fait soit en tant qu’élève soit en tant qu’enseignant de basque. Lors de la session 2003-2004, Léonie, une étudiante venue d’Iparralde, nous a mentionné qu’une connaissance de sa famille, un certain Monsieur Vignau, vivait au Québec depuis plus de 50 ans et que ce dernier parlait basque ! Il est aisé d’imaginer l’étonnement et le plaisir avec lequel nous avons appris cette nouvelle. Nous étions loin d’imaginer que sous un nom aussi québécois se cachait un immigrant du Pays Basque et, qui plus est, un bascophone. Léonie ayant invité les Vignau à la Semaine Basque 2004 la famille Vignau a beaucoup apprécié l’événement et a depuis participé à de nombreuses activités d’Euskaldunak ! Lors d’une de ces rencontres de l’association, les professeurs du cours de basque ont discuté avec M. Vignau afin de prendre rendez-vous pour faire une entrevue avec lui.

L’entretien s’est finalement déroulé lors d’une très belle journée d’automne à Longueuil, ville voisine de Montréal, sur la Rive Sud du Fleuve St-Laurent. M. Vignau nous a reçus chez lui pour l’entrevue.

Après une présentation de la vie de M. Vignau, nous allons découvrir les liens d’un basque avec son pays d’origine et sa langue maternelle après plus de 55 ans passés à l’extérieur du Pays Basque. “Arnaud” ou Armand Maurice ?

Armand Maurice Vignau est né à Bayonne le 29 mars 1924, même si sa maison natale était à Oragarre.

Quelques informations sur la famille d’« Arnaud »:

-Mère: Marie Anne Soltzaburu

(d’Oragarre (http://www.bascoweb.com/VILLES/o/oregue.htm ou http://www.infobasque.com/villes/vilacc-f.htm)) née le 8 janvier 1891 et décédée le 5 décembre 1968. Elle fut la première élève d’Oragarre à obtenir le « Certificat de Scolarité ». Marie Anne a perdu deux frères lors de la 1re Guerre Mondiale. À la même époque, son père est mort emporté par une maladie.

-Père: Pierre Vignau

(de Martxuta (http://www.bascoweb.com/VILLES/m/masparraute.htm ou http://www.infobasque.com/villes/vilacc-f.htm) né le 24 octobre 1892 et décédé le 19 mars 1965. Pierre fut blessé à 3 reprises lors de la 1re Guerre Mondiale.

-Naissance des frères et soeurs: 1926, Josepe, 1928, Bitor, 1930, Jan Battitt et 1934, Bernadette (morte à 2 ans).

Lorsque Marie Anne Soltzaburu était enceinte d’« Arnaud », le médecin d’Orègue lui mentionna qu’elle devrait se rendre à Bayonne pour l’accouchement. En effet, Marie Anne ayant des problèmes dans une jambe, le médecin lui mentionna qu’elle devrait avoir une césarienne à l’hôpital. Marie Anne avait dû attendre durant quelques jours dans sa chambre d’hôpital avant d’être opérée. Lors d’une de ces nuits d’attente, et au moment où elle se rendait à son pot, « Arnaud » est né par la voie naturelle, presque à la descente du lit ! Surpris par cet heureux évènement, les médecins décidèrent de laisser une trace en nommant à l’État Civil le fils de Marie Anne avec leurs prénoms : Armand & Maurice. Cependant, comme le fils ainé des Vignau a été baptisé à l’église avec le prénom Arnaud, il a toujours été appelé Arnaud ou Eñaut par ses proches. Ziortza, Urko, Eñaut , Aitor. Jeunesse d’« Arnaud » Vignau :

La ferme familiale d’Oragarre avait quatre vaches et une jument. La mère d’ «Arnaud » faisait la tournée des maisons du village. Elle offrait le nécessaire pour la couture aux habitants en échange d’oeufs ou d’autres produits de la ferme. Le père, vendait les produits de la ferme ramenés par la mère (le plus souvent des oeufs) dans les marchés de La Bastide et d’Hasparren.

“Arnaud” a obtenu le “Certificat d’Étude” à douze ans. Il faut souligner qu’il a été le meilleur élève de sa région et ce résultat lui a permis d’avoir un prix de 100 Fr. Ces années d’étude lui ont donné la curiosité envers les langues et les religions.

Tout en allant à l’école il s’occupait aussi des tâches de la ferme ! À 12 ans il était capable de traire les vaches et de travailler avec les b½ufs. Étant l’aîné de la famille, «Arnaud » a dû se consacrer aux travaux de la ferme en travaillant leurs petites terres qui étaient surtout des terrains en pentes. Malgré le travail à la ferme, les liens avec l’école n’avaient pas été complètement coupés : le maître faisait parvenir à Arnaud des livres à lire. Le livre de Francis de Croisset « Féerie cinghalaise », lu à cette époque, lui revient encore à la mémoire. Temps de guerre et vie de militaire :

Dès le début de la 2e Guerre Mondiale, un oncle d’Eñaut de Bordeaux avait été mobilisé et envoyé au front. Eñaut avait donc dû se rendre à Bordeaux pour aider sa tante qui s’était trouvée seule. C’est à ce moment-là que Pierre Vignau a dit à son fils Eñaut qu’il vivait son départ pour Bordeaux comme quelqu’un qui perd sa main droite !

À Bordeaux, Eñaut et sa tante se rendaient au Marché Central pour acheter des fruits et légumes. Par la suite ils distribuaient leurs achats dans différents quartiers.

Après la signature de l’Armistice par la France le 17 juin 1940, l’oncle d’Eñaut est revenu du front et Eñaut a trouvé du travail au Collège Tivoli de Bordeaux. Ce travail lui a permis de poursuivre ses études de 16 à 18 ans. C’est ainsi qu’il a pu apprendre l’anglais à Bordeaux.

Soulignons que lors de son séjour à Bordeaux il avait eu pour la première fois l’occasion de voir l’Armée Allemande :

- Même si la propagande française du début de la guerre (“Nous avons le plus grand avion au monde, le meilleur canon, la meilleure défense, etc.”) laissait entendre qu’une invasion était impossible, Vignau a vu les soldats allemands défiler à Bordeaux. En parallèle, il a pu voir des soldats de l’armée française fuyant vers le Sud de la France, via Bordeaux, mélangés à la population civile.

- Les troupes allemandes occupaient une partie du Collège Tivoli.

Vignault. Comme le mentionne Eñaut, à la maison les conversations avec les parents n’étaient pas nombreuses et plutôt réduites à des instructions ou ordres. Ainsi à l’âge de faire le service militaire, il était prêt à être soldat ! En effet, il avait déjà l’habitude à la maison de suivre les ordres sans les discuter ! Cependant, afin d’être sélectionné, il avait dû passer des tests physiques bien éprouvants : deux jours d’entraînement physique intense, avec peu de sommeil et trois verres de lait par jour en guise d’alimentation. L’objectif ultime d’Eñaut était de joindre les Forces Françaises Libres via le service militaire. Cette voie lui avait été suggérée par le jésuite Gorostarzu qui était responsable du Collège Tivoli à l’époque.

D’autre part, Vignau acheta pour son propre compte un livre intitulé « Le Manuel du Gradé d’Infanterie » qui lui a beaucoup servi pour monter les échelons dans l’armée. Peu après avoir passé les tests, Vignau a rejoint le « 9e Régiment des Tirailleurs Algériens »-Ainsi, en juillet 1942 il arrivait à Alger. Cela lui permettait d’être plus proche des Alliés qui avaient des plans pour débuter la libération de la France et de l’Europe via l’Afrique du Nord.

Son séjour en Algérie débutait à Kolea (à 39 km d’Alger). Ainsi, il a pu préparer le 1er débarquement des Alliés à Sidi Ferruch ( à 30 km d’Alger) qui a eu lieu le 8 novembre 1942. Il faut souligner le fait que deux personnalités ont contribué à organiser les soldats volontaires pour préparer ces actions : le Colonel Baril et le Général Mast qui ont pour cela contredit les ordres de Vichy.

Durant son séjour en Algérie, Vignau était devenu expert en décryptage et a pu participer à la Campagne de Tunisie en tant que Sergent dans les troupes anti-char. Il a aussi participé à la préparation de l’entrée des Alliés en Europe via la Sicile.

Enfin, comme il maîtrisait plusieurs langues, qu’il avait participé à des actions militaires, et qu’il était monté en grade, Vignau était entré au « Bureau central de renseignements et d&8217;action (BCRA) » .

En décembre 1943, à bord d’un convoi de 35 navires, il quitte l’Algérie pour regagner la Grande Bretagne après 13 jours de voyage. Arrivé à Liverpool le 21 décembre, le convoi ne comptait plus que 34 navires, l’un d’eux ayant été coulé par un sous-marin allemand ! En Angleterre, plus précisement à Londres, Vignau se joint aux « Forces Terrestres Françaises en Grande-Bretagne » avec le titre de « sous-lieutenant ».

En février 1945 les « Archives d’État –Major des Forces Françaises Libres » étaient transférées de Londres à Paris et Vignau retournait en France.

Des vacances lui ont permis de retourner au Pays Basque après plus de 2 ans et demi d’absence ! C’est avec le bel uniforme de « Sergent-Chef » qu’il retourne à la maison. Il note que c’est depuis cette époque qu’il a plus d’échanges avec ses parents, surtout avec son père.

En mai 1945 il est affecté à la caserne de Macon. Sa mission consistait à former d’anciens résistants pour qu’ils intègrent l’armée. Vignau était devenu pour lors un spécialiste de maniement et de la réparation des armes. Les élèves qu’il devait former étaient des étudiants de haut niveau qui connaissaient très peu la discipline militaire. L’expérience d’enseignement était difficile car Vignau, ayant cessé assez tôt ses études avait surtout été formé par l’Armée.

Le 2 décembre 1945 il incorpore le « Corps Expéditionnaire Français d’Extrême Orient ». En effet, comme il avait combattu en Afrique du Nord, et qu‘il était aussi monté en grade, il avait les qualifications requises pour aider les Américains en Asie de l’Est pour contrôler les régions que les Japonais avaient occupées.

Ainsi, le 24 décembre il arrive à Saigon, en Indochine (qui s’appellera par la suite Viet-Nam).

Parmi les différentes missions qu’il avait du accomplir, il mentionne celle de la garde d’un aéroport. Ce dernier était contrôlé par les Japonais et après l’Armistice, Vignau avait dû assurer cette tâche avec ses hommes. Le responsable japonais qu’il avait dû remplacer (un architecte ayant été appelé à la guerre et n’ayant pas vu ses enfants et son épouse depuis deux ans et demi) lui avait donné des conseils. Il avait d’ailleurs profité de cette occasion pour lui expliquer comment 32 jeunes diplômés volontaires s’étaient présentés à l’aéroport. Ils avaient préparé à chacun d’eux un avion. Le Japonais avait achevé l’histoire en disant : « Nous avons perdu 32 précieuses vies en mer (…ils étaient kamikazes…), mais 3200 vies ont été sauvées au Japon. … ».

En février 1948 “Arnaud” était dégagé de ses obligations militaires ! Vignau reconnaît qu’il en avait assez de la guerre, et qu’il avait été dégoûté de devoir vivre des situations qui n’étaient pas compatibles avec sa foi. De plus, il n’arrivait plus à relier la réputation de la France (fille aînée de l’Église, etc.) avec les agissements de la France ! La vie au Québec :

À son retour à Oragarre, il avait appris que deux autres jeunes du village travaillaient au Chili pour un patron bayonnais. Comme ce patron venait tous les ans à Bayonne, Vignau essaya de le rencontrer pour essayer de travailler au Chili. Cependant, le patron décéda avant l’entretien et les projets de Vignau en Amérique Latine n’ont pas pu aller plus loin !

Après avoir été soldat pendant près de 7 ans, dont une grande partie en temps de guerre, Vignau avait tissé des liens avec les Marraines de Guerre avec lesquelles il correspondait par lettre. C’est ainsi qu’il avait des contacts en Australie et au Québec.

Après l’échec de ses démarches pour trouver du travail en Amérique du Sud, Vignau décida de prendre la route du Québec suite à une invitation de sa Marraine de Guerre ! Cette dernière lui avait mentionné qu’elle connaissait un capitaine français qui, après avoir combattu durant la 1re Guerre Mondiale, s’était installé au Québec avec succès comme médecin.

C’est ainsi que le 2 juillet 1949 Vignau arrive au Québec !

La première année, Eñaut l’avait passée de petits travaux en petits travaux. Mais, comme il maîtrisait en plus du français, la langue anglaise, Vignau a commencé à recevoir des salaires de plus en plus intéressants !

Voici un mini-résumé de l’expérience professionnelle d’Eñaut au Québec :

1950-1952 : Vignau a travaillé dans une entreprise de fabrication de radars.

1952 : année du premier retour du Vignau ‘américain’ au Pays Basque.

1952-1986 : Il travaille chez Prat & Whitney comme superviseur des contrôleurs.

1986 : année de la retraite !

Depuis lors, il travaille comme traducteur et guide !

Vignau a fondé une famille au Québec. Avec Liliane son épouse, ils ont eu 3 enfants. Anne, qui habite à Paris avec ses deux enfants, Pierre qui travaille chez Bombardier et Jacky qui est travailleure autonome.

Comment avez-vous maintenu la langue basque ?

Quand il était à Bordeaux, Vignau pouvait uiliser le basque avec sa tante ainsi qu&8217;avec le cuisinier du Collège Tivoli. Le cuisinier était un Basque qui avait vécu aux États-Unis. Il s’appelait Delgues. D&8217;autre part, lors de sa vie militaire, il avait pour ami un certain Lacroix, bascophone, qui fut avant l&8217;armée chauffeur d&8217;Ibarnegarai. Grâce à Lacroix il pratiquait le basque.

En maintenant les liens avec sa famille et en lisant pendant plus de 40 ans l&8217;hebdomadaire Herria Vignau n’a jamais perdu contact avec la langue basque. Il est important de souligner que Vignau fait partie du petit groupe de lecteurs que compte Herria au Québec. D&8217;autre part, Vignau nous a mentionné qu&8217;il profite de ses voyages au Pays Basque pour acheter de nombreux livres en basque et qu&8217;il les ramène au Québec où il adore les lire !

Un de ces livres qu&8217;il a beaucoup aimé se nomme « Biziaren olerkia » du Père Iratzeder. Lors d&8217;un de ses voyages au Pays Basque il avait même eu l&8217;occasion de féliciter l&8217;auteur de vive voix.

Il y a quelques années de cela, un événement, anecdotique certes mais à souligner, lui est arrivé ! Alors qu&8217;il présentait en tant que guide anglophone une entreprise à des visiteurs japonais, la conversation dévia vers les langues et les origines des personnes présentes. Au moment où Vignau venait de terminer sa présentation ainsi que celle de sa langue maternelle, le basque, un des visiteurs japonais lui posa la question : “Nola zara Jauna ?” (Comment allez-vous monsieur ?). Par la suite Vignau avait appris que le visiteur avait étudié le basque dans une université japonaise qui offrait des cours !

Comment obteniez-vous des nouvelles du Pays Basque il y a 50 ans ? Et maintenant ?

Vignau a eu l’occasion de faire des voyages au Pays Basque tous les 2 ou 3 ans. D’autre part il parle en basque par téléphone de façon assez régulière avec sa famille. De nos jours c’est surtout avec son frère Bittor qu’il a des échanges !

Quel est l’importance des voyages pour maintenir les liens avec le Pays Basque ?

Comme il a peu d’occasion d’utiliser le basque au Québec, Vignau profite de ses voyages au Pays Basque pour parler en basque le plus souvent possible ! Il mentionne qu’au Pays Basque ce n’est pas lui qui glisse le premier au français !

Quels sont les changements que vous avez pu observer au Pays Basque après 50 ans de vie à l’étranger ?

De nos jours, les moyens qui existent pour apprendre le basque sont de plus en plus nombreux. Grâce aux ikastolas, par exemple, on enseigne le basque mais il lui semble que les opportunités d’utiliser le basque en public ne sont pas très nombreuses au Pays Basque Nord.

Vignau contribue à rendre l’environnement du Pays Basque plus bascophone : il parle systématiquement en basque lorsqu’il fait les marchés de Hélette et de St-Palais par exemple. D’ailleurs, ces endroits lui rappellent l’ambiance bascophone de sa jeunesse !

Conseils ou invitations à toute personne voulant suivre le même chemin :

Il est très important lorsqu’on s’installe dans un autre pays d’être à l’écoute des gens. Quand Vignau est arrivé au Québec il y a 55 ans, il n’a pas eu de difficultés à prendre les habitudes des gens d’ici : il allait à la messe le dimanche, participait aux chants et par la suite a tissé des liens d’amitié avec facilité.

D’autre part, il n’a pas perdu beaucoup de temps à faire des comparaisons entre le français québécois et le français standard. En effet, il ne lui a jamais paru bon de vouloir corriger un moyen de communication ! Et pour cause, le français québécois, tel qu’il est rempli sa fonction : des millions de locuteurs l’utilisent pour communiquer ! Rester silencieux, écouter les gens, apprendre ce qu’ils font, se comporter comme eux et se montrer solidaire ! Ce sont là des attitudes qui l’ont beaucoup aidé dans ses 55 ans de vie au Québec ! Dernier mot :

À la fin de l’entretien, Vignau nous a mentionné avec étonnement : “Vous ne m’avez pas demandé quel était mon trésor de basque américain ?! Voici donc ce que je considère comme mon trésor sur cette terre ! ” Euskalduna Orain & Beti! Ainsi, Vignau nous a montré une belle pierre tombale du cimetière de la ville de Longueuil. On peut y voir clairement une inscription en basque. Urrikal Jauna ou Ayez pitié seigneur ! Vignau a non seulement fait vivre la langue basque dans son quotidien au Québec pendant plus de 55 ans mais a de plus pris la décision de lui donner une place visible dans sa dernière demeure !