Berrikusketak: Julien Vinson Julien Vinson "Le Calendrier Basque" Título de la publicación: Revista Internacional de los Estudios Vascos Año de la publicación: 1910 Páginas del artículo: 32 40 Resumen: Estudia los nombres de los meses, días, estaciones desde el punto de vista lingüístico. El autor dice que los meses están relacionados con la luna y que empiezan y terminan con la luna llena. Se dan los nombres antiguos y modernos de los meses y días Je ne veux pas m'occuper ici de ce qui a été écrit sur les noms desmois, des jours, des saisons, en basque ; je me propose seulement,d étudier la question au point de vue purement linguistique. Je rappelle d'abord que «jour» et «nuit» se disent egun et gau. Mais egun n'est pas «jour, division du temps, espace de vingt quatreheures»; c'est «jour» dans le sens de notre phrase française: il faitjour. Sa signification propre est donc «lumière» et même «lumièrenaturelle», Cette signification est confirmée par les dérivés eguantz«aurore», eguarte «après midi» ou «avant midi», eguzki «soleil»(devenu iguzi, iduzki, iluzki, iruzki, et sans doute contracté enekhi), etc. Ces exemples nous montrent d'ailleurs que le 12 finaln'est pas organique; nous disons aussi eguerri, eguberri, egubarri«Noël» (proprement «jour nouveau»). J'ai constaté ainsi que len final est souvent adventice en Basque: yoan, egin, erran, etc. fontnoa, dagit, nerraque, etc; yaun «seigneur» derive yaube, yabe «sous seigneur,maître» (le magister operum des Romains, le Commandeurd'esclaves des créoles). «Lumière secondaire, artificielle» se dit argi, d'où argidiri et argialde «aurore», eguargi «jour clair», «artizar pour argitzar «laplanète Venus», et, divers noms de la lune: argizagi, argizari,argizaita, argizaile et ilargi (dont le sens propre est «clair de lune»et qui varie en irargi et irelargi. «Lune» en effet c'est il ou plutôt ila; cf. ilhabethe «mois», c'està dire «pleine lune». Il ou hil est le radical «mourir, s'éteindre,s'effacer »; cf. ilhun «sombre»,peut être il egun «lumiére étinte». Un des noms de la lune est ilazki qui correspond tout à fait àeguzki. A la signification «lune», il a joint, aussi celle de «mois». Le mois basque était donc lunaire et commençait ou finissait à la pleine lune. Je ne fais que signaler les variantes en ilh ou ill. Quels sont, les noms des mois en basque? Si nous consultons lesvocabulaires, les guides, les almanachs, nous établirons le tableau suivant pour l'ensemble des dialectes: JANVIER: urtharila, urtarilla, urtarrilla, urthatsila, illbeltza, ilbeltza,belltzila, urteilla, urteberrilla. FÉVRIER: otsaila, otsailla, barandaila, barantaila, zezeila. M ARS: martchou, ephaila, epailla, ostaroa. AVRIL: aphirila, apirilla, gorraila, jorrailla. MAI: mayatza, ostoila, ostaroa, orrilla, lorailla, ephaila. JU IN: udaila, errearoa, ekhaina, arramayatza, bagila, bagilla, jorraila, garagarilla. JUILLET: uzta, uztaila, garilla, garagarilla. AOUT: aboztua, abuztua, abuztuba, agorrila, agorrilla, dagonilla. SEPTEMBRE: setemer, urria, buruila, iraila, irailla, garoilla, agorra. OCTOBRE: urria, urriya, urila, urrieta, bildilla, azaroa. NOVEMBRE: azaroa, hazaroa, azarrra, hazila, azilla, gorotzila, zemendi, abentu. DÉCEMBRE: abentu, abentia, abendoa, abendua, abenduba, lotazila,lotazilla, negila, neguila, beltzila, otzaroa. La plupart de ces noms sont donnés sous la forme définie, déterminée, c'est á dire avec l'article. Maintenant, si nous regardons attentivement le tableau ci dessus,nous y remarquerons tout d'abord un certain nombre de mots quidoivent être éliminés comme étrangers au basque et qui ont étévraisemblablement empruntés à une époque plus ou moins récente:martchoa, apirilla, mayatza, arramayatza (re mai, second mai),aboztua, setemer, abentu, et leurs variantes. Les autres se classenten trois catégories: 1º des noms simples, sans terminaisons spécialesillbeltza, ekhaina, uzta, urria, agorra, urrieta; mais, à part ekhaina,ils pourraient faire double emploi avec betteilla, uztaila, urilla,agorrilla; 2º Quatre noms terminés en aroa: ostaroa, erreaora,azaroa, otzaroa; 3º une série beaucoup plus nombreuse de nomsen illa ou ila «la lune» ou «le mois»: beltzilla «le mois noir», etc. Nousremarquons aussi que certains noms s'appliquent à plusieurs mois:ostaila à février, ostaroa (même radical) à Mars et Mai; epailaà Mars et Mai, jorraila à Avril et Juin; garagarrilla à Juin et Juillet;agorrilla à Août et agorra à Septembre; urria à Septembre et Oc tobre;azaroa à Octobre et Novembre; abentu à Novembre et Décembre; beltzila à Décembre et Janvier; enfin, quand «Mai» estmayatza, «Juin» est arramaryatza «re mai, autre mai». Nous verronstout, à l'heure la raison de cette incertitude, de cette imprécision,de ce flottement. Retenons seulement, les noms en ila ou illa. Notre attention s'arrêteraplus particulièrement, sur deux noms du mois de septembre,bururila et iraila, qui nous donneront la clef du système. Buruila, en effet, ne saurait être autre chose que «le mois de tête»c'est à dire «le mois extrême, le mois terminal», et nous en concluronsque l'armée basque se terminait et commençait en septembre,probablement à la pleine lune de l'équinoxe d'automne, époqueastronomique remarquable et bien connue. Quant à iraila, le radical ira qui se retrouve dans irabazi «gagner,irabildu «remuer», iragan «passer, transférer», iraquzi «filtrer»»iraizi «expulser», iraki «bouillir», irauli «renverser», iraun «durer»a la signification évidente de «passage, transition», de sorte queiraila paraît être «le mois de passage, le mois transitoire, provisoire,accidentel, complémentaire». Qu'est ce que cela signifie? Cela signifie que c'était le nom du treizième mois que les Basques,comme beaucoup d'autres peuples qui ont le calendrier lunaire,ajoutaient de temps en temps à leur année pour la faire concorderavec l'année solaire et conserver l'équilibre des saisons. Prenonspar exemple l'année unaire commençant à l'équinoxe d'automnede 1909, le 29 septembre; les pleines lunes suivantes viennentles28 Octubre, 27 novembre, 26 décembre, 25 janvier, 24 février, 25mars, 24 Avril, 24 mai, 22 juin, 22 juiilet, 20 Août et 18 Septembre,ce qui donne douze mois longs respectivement de 29, 30, 29, 30, 30,29, 30, 30, 29, 30, 29, 29 jours et une année de 354 jours. L'annéelunaire suivante commencera donc le 18 septembre 1910, avec, unretard de onze jours sur l'année solaire correspondante; le retardserait de douze jours si 1910 était bissextile. En trois ans, le retardserait, par conséquent de 33 ou 34 jours, et si l'on continuait, ainsil'année commencerait successivement à toutes les époques. C'estainsi que le premier mois de l'année musulmane peut correspondreà tous les mois de notre calendrier. Les musulmans perdent. par suitetrois jours par siècle, cent de leurs années ne valant, que quatre vingt dix sept années chrétiennes. Aussi donne t on la règle suivantepour convertir une date musulmane en date de notre ère: retrancher3 pour 100 du nombre donné et ajouter 621, 54; la fraction 0,54correspond au 16 juillet, 622, jour de l'hégire. L'année 1084 equivau dradonc à 1672. Pour éviter cet inconvénient, certains peuples, comme les Grecset les Hébreux, avaient établi des périodes fixes pendant lesquellescertaines années désignées par leur rang dans la période avaientun mois de plus. Aujourd'hui encore les Israélites comptent parpériodes de dix neuf ans comprenant douze années communes de353, 354 ou 365 jours et sept années embolismiques de 383, 384, nu385 jours. Le premier jour de la vingtième année lunaire revenait. lemême jour de l'année solaire que celui de la première. Les Basques doivent avoir adopté un système analogue: les nomsde leurs mois ont des significations précises relatives à des phénomènesmétéorologiques ou à des habitudes culturales, et ces nomscorrespondent seulement à ceux de deux de nos mois successifs,bel zilla p. ex. ne venant qu'en décembre ou en janvier. Le mois supplémentaireiraila s'intercalait probablement avant le dernierburuila, tandis qu'a Athèneset chez les Juifs l'intercalation sefaisait au milieu de l'année, après le sixième mois. Une autre partiecularitédu calendrier basque, c'est qu'il commeçait à la pleinelune et non à la nouvelle comme les Grecs et les Hébreux. Le renouvellement de l'année était sans doute aussi chez lesBasques l'occasion de réjouissances publiques. Ils appelaient lejour de l'an «jour nouveau» eguberri, de même que les Persansmodernes ont le nau rôz «nouveau jour». Ce nom qui varie en eguerriet eguberri est aujourd'hui le nom de la fête de la Noël, évidemmentparce que pendant longtemps, l'année a commencé à laNoël. En devenant chrétiens et en adoptant le calendrier latin,les Basques ont tout naturellement appliqué le nom traditionnelde leur jour de 1 an à la Noël, puis la fête religieuse a fini parl'emporter sur l'idée du jour de 1 an, et quand on a reculé cette époqueau premier Janvier, eguerri ne signifiai1 plus que «Noël», eton a fait un mot nouveau, urlhatse «commencement de 1 année».C'est à cette époque que doivent, remonter les noms de «Janvier»urthatsila, urtarilla, urteberrilla, urtharilla qu'il faut par conséquenteffacer du tableau comme d'origine relativement récente. Mais au fait, quels sont les noms primitifs des mois basques?Sans aucun doute ceux dont le sens est le plus général. Je proposeraisla liste suivante: 1 urrila, le mois humide, le mois de l'eau, qui correspond auxgrandes marées, aux inondations, aux pluies d'automne; 2 hazila, le mois de l'ensemencement; 3. bellzila, le mois noir, où les jours ont la moindre durée. 4 olzaila, le mois du froid; n'vôse; 5. ephaila, le mots de la taille, du greffage; 6. yorraila, le mois du sarclage; 7. ostaila ou orrilla, le mois des feuilles; germinal; 8. loraila, le mois des fleurs; floréal; le mot lore est d'empruntmoderne, mais l'idée et l'appellation peuvent être anciennes; 9. ekhaila (corrompu en ekaina), le mois du soleil; 10. uztaila, le mois de la moisson, de la récolte; messidor; 11. agorrila, le mois de la sécheresse;thermidor; 12. buruila le mois de tête, le mois final, le dernier mois;et le mois provisoire, iraila, dans les années tridécenaires. Les autres noms étaient d'usage local: barandaila, le mois duretard ou de l'attente; zezeila, le mois du taureau, peut être un nommoderne rappelant le signe du zodiaque; udaila, le mois de l'été;bagila, le mois de la faîne (plutôt, que de la fève); garagarrila, lemois de l'orge; garilla, le mois du blé; garoila, le mois de la rosée;bildilla, le mois de l'amendement; zemendilla, du latin semen, traductionde hazila; lotazila, le mois du sommeil; negilla, le mois del'hiver ou de la neige; gorotzilla, le mois du fumier; dagonilla n'estpeut, être qu'une mutation de agorilla «mois sec». Quand aux quatre noms en aro, ce sont, je crois, des noms desaisons plutôt que des noms de mois. Les saisons, suivant les vocabulaires, s'appelleraient: Le printemps udalehena, udaberria, udahaste, udalen, udasierra,primabera, bedatsa; l'été uda, udara et peut être udaro; l'automne udazkena, udagoyena, udaraitzen, urriaroa; l`hiver negua. A part urriaro, aucun de ces noms ne me paraît, original et ancien:primabera et bedats sont, empruntés: negu est probablement uneadaptation de nivem, neve, nebe; les autres sont dérivés de udaauquel je ne puis trouver une signification exprimant l'idée de chaleur,de beau temps. Il est, apparenté à ur «eau», peut être àuzta «moisson». Ce qu'il y a de certain, c'est que aro est «saison»,et que urriaro correspond à urria, urrila, premier mois de l'annéebasque, septembre ou octobre. Il est à supposer que les Basquesavaient six saisons: urriaro, saison des eaux abondantes; azaro,saison des semailles; otzaro, saison du froid; ostaro, saison desfeuilles, de la germination; errearo, saison sèche; uztaro, saisondes récoltes. Les indiens divisaient ainsi l'année en six saisons. Comment était divisé le mois basque? Faisons tout d'abord abstractionde cette idée que tous les peuples avaient la semaine de sept jours, dont le dernierdevait être consacré au repos; c'est absolumentinexact et contraire à la réalité des faits. Le mois lunaire,de 29 ou 30 jours, se partageait naturellement, suivant les phasesde la lune, en quatre périodes de sept ou huit jours chacune. Noustrouvons une indication précieuse dans le nom basque le plus répandudu Samedi, larunbat ou lauren bat; on ne saurait le traduireautrement que «un quart» c'est à dire «un quart de la lunaison». Dressons le tableau des noms des jours; je leur laisse l'article: LUNDI: astelehena, astelena, ilena, illena; MARDI: astehartea, asteartea, asteartia, astarthia, martitzena; MERCREDI: asteazkena, astizkena, eguastena, egubaztena; J E U D I: ortzeguna, orzeguna, osteguna, eguena, egubena; V E N D R E D I: ortziralea, orziralea, ortzilarea, ostiralea, ostirala,barikuba, barikua, bariekua, barikua, egubakoitza, egubakotza; SAMEDI: larumbata, larunbata, laurenbata, zapatua, ebiakoitsu,iakoitza, irakoitza, neskaneguna: DIMANCHE: igandea, igarzdia, igantia, domeka. Ecartons immédiatement martilzen «mardi», zaputu «sabado» et domeka «dominica (dies)», qui sont des emprunts récents, ainsique barriaku qui paraît signifier (jour) de jeûne, d'abstinence,et serait ainsi de formation récente. Remarquons qu'un seul noms'applique à deus jours différents, egubakoitz «vendredi» ou «samedi». Trois noms attirent l'attention, astelehen, astearte, asteazken, dérivés de aste auquel on a donné a posteriori le sens de «semaine»mais qui veut dire «commencement»; ils signifient «premier (jour.) du commencement, moyen du commencement, dernier du commencement», ce qui permet de nombreuses hypothèses: 1º La semaine était partagée en deux périodes de trois jours, finet commencement, séparés par un ou deux jours isolés; 2º ces nomsétaient seulement ceux des premiers jours du mois; 3º c'étaient lesnoms des trois premiers jours des trois premières semaines; 4º c'étaientles noms des premiers jours de la semaine qui suivait la nouvellelune. Je ne puis me prononcer entre ces hypothèses.Une autre série se présente: eguazten «mercredi» et eguen «jeudi»; je ne saurais expliquer le second, mais le premier n'est sans douteque eguazken «dernier jour» ou «jour du dernier» (mois, période,semaine?). Deux noms encore qui vont ensemble: ortzegun «jour du tonnerre»et ortzirale «jour qui suit celui du tonnerre» (cf. ira passer, etc.); il y a là un emprunt sinon de mots, du moins d'idées, au calendrier celtique ou germanique; ce seraient donc des noms d'inventionrelativement récente. Les noms du samedi sont au nombre de trois ou quatre. Nomsavons parlé tout à l'heure de larunbat; ebiakoitz, egubakoitz, offre lasignification certaine de «jour isolé»; iakoitz, irakoitz, m'en paraîtune altération, à moins que ira n'y soit radical et qu'il faille y voir«lendemain du jour isolé». Neskanegun est interprêté «le jour dela fille» ou «le jour des filles»; le prince L. L. Bonaparte, auquelmanque souvent l'esprit scientifique et le sens de l'à propos, croitqu'il s'agit du jour de repos des servantes: l'explication m'a toujoursparu misérable. D'autres, que la pornographie attire et queles inconvenances n'effraient pas, disent que, comme le lendemainest le jour où on ne travaille pas, les garçons peuvent veiller etaller le soir voir leurs maîtresses ou leurs fiancées: ceci me sembletout simplement ridicule. Une explication plausible et raisonnableen fait azkenegun «dernier jour (du mois ou de la semaine)». Quant à Igante «dimanche» ce mot veut dire: augmentation,agrandissement; il conviendrait parfaitement au jour du premierquartier de la lune. «Lundi» a encore un autre nom: ilen ou illen; on y a vu il egun «jour de la lune» ou «jour du mois (dans le sens de jour de l'an)»; ne serait il pas préférable de lire ila lehen «premier jour de la lune, premier du mois». Peut être est ce il egun «lumière morte», et est ce le nom de la néoménie. Dans cette dernière hypothèse, la semaine basque antique auraitsuivi très exactement les phases de la lune et chacun de ses joursimportants,de ses dimanches, si j'ose m'exprimer ainsi, aurait euun nom particulier: le premier jour du mois, premier de la premièresemaine, jour de la pleine lune se serait appelé par exemple ilabethe;le huitième ou le neuvième, le nom du dernier quartier était peutêtre eguen; le quinzième ou le seizième, où arrivait la nouvelle lune,pouvait être dit ilen; enfin igande aurait désigné le jour du premierquartier, le vingt troisième ou le vingt quatrième. La veille dechacun de ces jours était larrunbat «un quart», mais le dernier jourdu mois, le vingt neuvième ou le trentième, portait aussi le nom deazkenegun «dernier jour»; eguazten «jour dernier» ou «trace dejour, de lumière» s'appliquait peut être à la veille de la néoménie. Egubakoitz, qui est aujourd'hui à a fois «vendredi» et «samedi»servait vraisemblablement à indiquer le jour supplémentaire dansle mois de trente jours et s'intercalait avant la veille de la nouvellelune. On peut supposer que aslelehen était le seizième ou le dixseptième jour, astearte le vingt troisième ou le vingt quatrièmejour, asteazken l'avant dernier jour du mois. Nous ignorons les nomsdes autres jours. Ce ne sont là que des conjectures très aventureuses, mais il nefaudrait pas s'arrêter à l'objection de la complexité du comput. Lalune est toujours d'observation facile pour les bergers et les laboureurs.Quant à l'emploi des différents noms, il est évident que l'adoptionde la semaine régulière a amené des changements profonds eta donné naissance à des mots nouveaux, empruntés ou non. Au reste,les langues offrent beaucoup d'exemples de variation de sens desmots: en basque même, j'ai cru découvrir que senhar «mari» étaitprimitivement «fils, enfant mâle» et que «fille» se disait sen eme«enfant femelle» contracté en seme. Pour nous résumer, le calendrier basque antique était luni solaire;l'année qui commençait à la pleine lune de l'équinoxe d'automneavait douze mois de 29 et 30 jours; de temps eu temps, on intercalait,entre le onzième et le dernier, unmois supplémentaire de 29ou 30 jours (une période de vingt cinq ans où les années 3, 6, 9, 12,15, 18, 21, 34 et 25 seraient embolismiques suffirai à établir la concordanceavec l'année solaire). Le jour do l'an était eguberri, le«jour nouveau». Il y avait six saisons de deux mois chacune, troisquelquefois pour l'une des deux derniéres. Chacune des phases de lalune constituait une semaine de sept ou huit jours. Tout cela parait bien compliqué et on se demandera quelle étaitl'autorité civile ou religieuse qui règlait l'ordre et la longueur desannées. Je me figure qu`on a eu besoin de mesurer le temps seulemeut lorsque les Basques furent devenus agriculteurs ou au moinspasteurs. Ils devaient alors être oraganisés en tribus, clans ou familles, administrés par les anciens assemblés, par le bilzar «vieux réunis» , sous la direction d'un maître, sous chef», yabe, dépendantlui même d'un grand chef, d'un seigneur régional, yaun. En cequi concernait les intérêts nationaux, les seigneurs se réunissaientsans doute à des époques déterminées sous la présidence de l'und'entre eux qui était peut être le Yaungoiko «seigneur supérieur»,titre qui plus tard a été pris dans le sens de «Dieu», comme le dravidienkô» roi «est devenu «dieu» (cf. ko il «église, temple», jadis«palais, maison du roi»). Une seule chose est certaine: la langue basque est la plus vieillede toutes celles de l'Europe; elle s'est perpétuée sur place depuis lestemps préhistoriques et a évolué lentement depuis l'époque où lespremiers habitants du pays, dont Juvénal nous trace un sipuissant tableau, s'abritaient dans les grottes de la montagne, vêtusde peaux de bêtes, armés de pierres taillées, rudes et. incultes, etuniquement occupés à chercher leur nourriture. J U L I E N V I N S O N (1) Notamment la Semana de Sorreguieta et son, qui, au point de vue bibliographique,sont devenus des ouvrages rares et d'un prix très élevé. (2) Ce mot biltzar, ainsi beltzila, agorrilla et certains lieux dits comme beltzuntze,agorreka,etc., nous montrerait, s'il est vraiment formé de bit et de zar, zaharque sans doute en basque antique, le qualificatif comme le génitif ou en d'autres termesle déterminant se plaçait normalement avant le nom déterminé. Euskonews & Media 119.zbk (2001 / 4 / 20 27) Eusko Ikaskuntzaren Web Orria
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