630 Zenbakia 2012-06-22 / 2012-06-29
Etxe bat, ainara bat, denboraren tunelean... Pasio baten istorioa.
Une maison, une hirondelle, dans le tunnel du temps... l’histoire d’une passion.
A house, a swallow, a journey through time... a story of passion.
Una casa, una golondrina, en el tunel del tiempo... la historia de una pasión.
Ce sont là les prémices de “Ainara”, projet de film long métrage de fiction de Jean Darrigol.
Ainara est un film multilingue (basque, français, espagnol, anglais), transfrontalier (Pays Basque nord et sud, États Unis), européen, et impressionniste. Le récit est un mélange entre réalité au quotidien et impressions successives laissées par un conte, un rêve ou un souvenir, une musique.
Arkaitz Gartziandia.
Foto: Ander Gartziandia
Jean Darrigol : J’ai connu, ressenti, touché un endroit précis, une maison dans la montagne, non loin de Roncevaux et qui, à 80 km de Bayonne, présentait deux heures de décalage horaire, celui d’avec l’heure solaire toujours suivie, jamais changée pour quelques années encore mais cela, je ne le savais pas. Il y avait là un mode de vie ancien, totalement bascophone, marqué par le rêve américain comme par les soubresauts de l’histoire «de l’autre côté» de la frontière là, tout près. Une vie et un décalage qui auraient pu faire songer, au gamin que je fus, à une téléportation de science-fiction façon Star Trek, sans jet lag, mais avec du mystère car, sorti de son lieu et de l’écoulement du temps qui le rendait si différent, ce monde-là semblait n’exister nulle part ailleurs dans la vie publique ou à l’école... Il y a la transposition de cette vision d’enfance dans la maison fantôme au c½ur du film, celle dont le nom est Beltza, où le temps et l’espace se mêlent. Et la construction du film, qui est un film contemporain, tente peut-être de répondre à ce désir de filmer les résonances du temps, de le rendre tangible là, maintenant.
Ainara est un film tranquillement paradoxal qui balance entre le local (un espace, un lieu précis) et le très vaste (le monde, celui d’une diaspora avec ses rêves et ses visions). Paradoxal aussi par le thème de la frontière qui lie à l’autre, la réalité multiple, l’usage de la langue basque et du multilinguisme comme richesse naturelle. Richesses que L’Institut Culturel Basque, Eusko Ikaskuntza, L’Eurocité Basque et bien d’autres partenaires, par leur présence et leur appui, souhaitent valoriser. Paradoxale toujours l’alliance cross-média avec l’internet bien sûr mais aussi la peinture et la chanson, le flirt avec l’impressionnisme pour rendre compte des réalités multiples et toucher au coeur. Car Ainara est aussi une fantaisie musicale et une histoire d’amour, l’amour d’Ainara et d’Aitor. Une lettre d’amour au Pays Basque comme l’était Le Voleur de diagonale (Zeihar Lapurra), le court métrage de Jean.
De Hollywood à Saint Esteben, en passant par Donostia, Louhossoa, Biarritz, Londres, Villefranque... des professionnels du cinéma, de la musique, du théâtre (Tomas Arana, Oihana Maritorena, Garbiñe Insausti, Arkaitz Gartziandia, Ximun Fuchs, Marina Pacowski, Peio Çabalette, Michel Brethez, Denis Seurat, Ainhoa Eskisabel) apportent leurs talents au sein d’une équipe naturellement internationale et participent déjà à l’aventure de Ainara.
Garbiñe Insausti.
Photo: Fernando López
Conçue il y a plusieurs années, Ainara est une aventure culturelle participative qui a débuté en janvier 2012. Originaire d’Iparralde (Pays Basque Nord), puis relayée de bouche à oreille par messages électroniques multilingues, de proche en proche, au-delà des océans, l’aventure s’adresse aussi à la diaspora (ceux partis ou venus d’ailleurs) et au-delà... La voie choisie est différente de celle d’une production habituelle. L’innovation consiste à enchaîner trois phases pouvant se superposer partiellement. Il s’agit de rendre public le projet artistique, réunir un fonds d’amorçage privé, enfin, proposer le projet artistique à des coproducteurs. « Rendre public le projet » s’entend au sens participatif et comprend l’information du public quant au film à venir mais également la sollicitation des cinéphiles ou amoureux du Pays Basque souhaitant jouer certains rôles ou faire de la figuration, suggérer des lieux de tournage ou des décors atypiques, voire approcher des mécènes et sponsors. Le fonds d’amorçage privé (facultatif) financé auprès de mécènes et sponsors partageant les valeurs du projet a pour objet d’accélérer la recherche d’un ou plusieurs producteurs. L’idéal étant que dans le cas d’une coproduction, elle soit internationale, à l’image de Ainara, des acteurs et de l’équipe.
A ce jour, il y a de nombreuses façons de participer à l’aventure culturelle. La toute première est de montrer son intérêt pour le projet en signant le Livre d’Or sur internet et en relayant l’information à ses proches. Ces gestes simples sont importants, car ils montrent aux mécènes, sponsors et producteurs l’intérêt porté au projet. Plusieurs autres façons de participer (figuration, repérages de tableaux ou lieux de tournage...) sont proposées et détaillées sur le site internet de Ainara www.ainara.ahaldelako.com
Les mécènes, sponsors (personnes privées ou entreprises) et producteurs intéressés par le projet artistique sont invités à contacter pro.ainara@ahaldelako.com pour tout complément d’information.
Liens : Ainara – Livre d’Or – Cast–7 façons de participer – Planning – Foire aux Questions – Partenaires – Presse – Facebook – Twitter – Contact
AINARA est un scénario de film long-métrage de fiction de JEAN DARRIGOL, interprété par TOMAS ARANA, OIHANA MARITORENA, GARBIÑE INSAUSTI, ARKAITZ GARTZIANDIA, XIMUN FUCHS, MARINA PACOWSKI..
Musique PEIO ÇABALETTE - Chanson ZEA MAYS - Son MICHEL BRETHEZ - Premier Assistant Réalisateur DENIS SEURAT.
Avec l’appui de EUSKAL KULTUR ERAKUNDEA Institut Culturel Basque, EUSKO IKASKUNTZA Société d’Etudes Basques, LE PETIT THÉATRE DE PAIN, EUROCITÉ BASQUE Bayonne-San Sebastián, MUSÉE BASQUE et de l’Histoire de Bayonne, SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE BASQUE, SEASKA, COMMISSION DU FILM Pyrénées-Atlantiques.