Centre Hospitalier Côte Basque. Un hôpital nouveau pour l'an 2000 Centre Hospitalier Côte Basque. Un hôpital nouveau pour l'an 2000 Sophie Hontaas Le Centre Hospitalier est entré dans sa phase lourde de restructuration. Débutée il y a 6 ans, la réalisation des travaux devrait s'étaler sur 5 ans pour le plus gros du chantier. De quels constats et nécessités est née cette véritable mutation?Quelles contraintes et spécificités retenues permettront à ce pôle hospitalier entièrement repensé, d'assumer pleinement la mission de santé publique qui lui est impartie pour la Côte Basque? Si aujourd'hui l'actuel hôpital offre incontestablement une bonne qualité de soins tant sur le plan technique et médical, il n'en demeure pas moins que l'espace dans lequel le CHCB se déploie est arrivé à saturation et qu'il faut pallier d'urgence cet état. Dans un premier temps, l'acquisition d'un terrain a été envisagée mais le directeur de l'hôpital, Jean Jacques Romatet, en est arrivé rapidement à la conclusion qu'il fallait mieux trouver à cette structure "une juste place et une place juste pour exister et être reconnue. Dans le contexte d'environnement concurrentiel du secteur privé, il est plus important qu'un projet ne fasse pas peur pour permettre sa réalisation. Le choix s'est donc naturellement porté sur un projet qui ne soit ni riche ou abondant, car finalement le site actuel est très bien situé géographiquement". Historique Les premiers bâtiments ont été achevés en 1866 (en briques de Jersey) dans ce lieu jugé idéal sous Napoléon III , en périphérie de la ville. Cet écartement du centre voulu par les bourgeois Lormand et Bernède, procure à l'hôpital, 133 ans après, une situation idéale: au coeur de la cité sans être enclavé dans les quartiers anciens, d'accès rapide pour le Pays Basque intérieur, proche de l'autoroute, accessible aux SDF du centre ville. Le SMUR se déplace rapidement sur toutes les voies de communication... A partir des années 1970, les directeurs successifs ontconstruit des bâtiments "dans le silence" en financements propres, (cf Plan Directeur par M. Ducasse de 1974 à 80) et il s'avère aujourd'hui que ces diverces réalisations étaient cohérentes ce qui a permis de les intègrer dans l'actuelle restructuration. Comme le site ne totalise que 7 à 8 hectares la question du stationnement devenait un réel problème. En 1997, avec l'accord de la DRASS (direction régionale des affaires sanitaires et sociales), un budget de 40 millions de F a été dégagé pour la réalisation d'un parking de 500 places, des ateliers et une hélistation déservant le Sud Aquitain, à l'arrière de l'hôpital, afin d'offrir la partie avant de l'établissement aux visiteurs,. Les contraintes imposées au concours des maîtres d'oeuvre Parmi les contraintes du concours des architectes, figurait la valorisation de la partie ancienne à intégrer aux nouveaux bâtiments, une fonctionnalité axée sur un pôle d'urgence réuni imposant la non séparation des urgences pédiatriques des urgences adultes. La conception d'un hôpital économique dans sa construction, souple dans la répartition de ses unités et non obsolète lorsque les travaux seront achevés. Le groupement d'architectes, cabinets A.A.R.T. International Paris et D.M.S. Biarritz, a mis en valeur la forme des bâtiments, "comme des bras ouverts" et a proposé un concept de modularité : c'est à dire la possibilité de positionner les services dans les bâtiments en fonction de l'évolution future de ceux ci. Un espace urbanisé au coeur de la cité La restructuration est également marquée par le parti pris d'un traitement urbain, "parce que, comme le souligne Jean Jacques Romatet, l'hôpital doit aussi participer à l'embellissement de la cité, tout en étant un outil de travail adapté et performant". Le CHCB est entouré d'établissements scolaires et dans ses missions de santé publique, il se doit d'être un espace ouvert aux jeunes, en interaction avec la vie civile. Ainsi des espaces de consultation, un point d'écoute avecdes psychologues, le planning familial, formeront une partie citadine, au rez de chaussée, d'accès facile pour les jeunes. C'est donc un hôpital nouveau, intégrant les bâtiments anciens dont la chapelle, un hôpital à travers lequel on pourra circuler à pied comme lorsqu'on traverse un quartier, conçu avec une rue et ouvert sur la ville. La gestation du projet Le concours (2 millions de francs) a été financé par la vente de tout le patrimoine immobilier existant. Ce qui a permis d'aller jusqu'à l'esquisse en vue de l'approbation de l'avant projet sommaire par le directeur de l'ARH . Le projet a fini par recueillir un consensus général, d'abord grâce au maire de Bayonne Jean Grenet qui a promu fortement ce projet, à Alain Lamassoure, président du District alors ministre du budget qui a pu "décrocher le financement de l'APS et à Nicole Pery, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle et députée, qui a été depuis toujours au rendez vous pour la promotion du projet et à la recherche de son fiancement. Il était important que cette restructuration soitacceptée de tous afin de préserver les bonnes relations avec le secteur privé très présent en Pays basque (60% des soins). Acceptation d'autant plus déterminante que le CHCB, seul hôpital de son secteur est intercommunal, ce qui lui confère la possibilité de mener une politique de santé publique globale. L'ARH a soutenu très fortement ce projet , comme la DRASS qui, auparavant, avait accepté le sur coût du parking ayant compris son intérêt pour l' actuel projet. Phasage des travaux Début 1999, les travaux ont débuté par des étapes préliminaires: construction du "bâtiment énergie" groupe électrogène, chauffage ou encore le raccordement des rejets d'eau aux collecteurs de la station d'épuration de l'autre côté de l'Adour. Actuellement des points de montée, escaliers et ascenseurs, sont en préparation de constuction dans l'ancien bâtiment pour accroître son confortable le plus rapidement possible. En octobre le nouveau laboratoirepermettra de déménager l'ancien pour héberger provisoirement l'accueil. En fin d'année, l'entrée des urgences pendant 4 mois de temps d' édifier le futur bâtiment pour le scanner et l'IRM. S'ensuivra l'extension de la maternité, ce qui la classera en niveau 3 dans le schéma régional (pédiatrie niveau comparable au CHU: réanimation néo natale et grossesses pathologiques). Ensuite alors commencera la phase lourde du programmme: Toutes les urgences seront accueillies au même point puis dirigées en psychiatrie, obstétrique traumatologie, néonatologie..et grâce au concept de modularité de ces bâtiments, les services pourront être restructurés et reconditionnés, en fonction des besoins évolutifs des disciplines autour de plateaux techniques adaptables. Une unité de réanimation néo natale dite "kangourou", s'intégrera à celle déjà réalisée avec l'opération "pièces jaunes" parrainée par Madame Chirac (1,1 millions de F): hôpital de jour, d'urgence et centre de diagnostic rapide pour les enfants envoyés par les médecins généralistes. Le CHCB restructuré comptera 479 lits et disposera essentiellement de chambres à un lit, ce qui apportera un confort d'accueil et de séjour aux personnes hospitalisées. Les locaux se déploieront sur 56 000 m2 (16 000 restructurés, 6500 rénovés et 33 500 neufs) ce qui facilitera l'accès de l'hôpital au public pour les consultations, les explorations et les soins. Cette modernisation améliorera notoirement les conditions de travail des 2000 hospitaliers, dont 180 médecins, qui exerceront leurs métiers de santé dans des structures adaptées, performantes et évolutives. Deuxième ensemble d'Aquitaine, le CHCB abrite des services spécifiques et disciplines des CHU : réanimation néonatologie grossesses pathologiques neurochirurgie hématologie clinique (leucémie, greffes de moelle) imagerie médicale de pointe: IRM, médecine nucléaire, angiographie, échoendoscopie curiethérapie irathérapie Quelques chiffres annuels: 27000 entrées, 370 000 journées d'hospitalisation,33 000 passages aux urgences ( service le plus important de la région après le CHU de Bordeaux). Les projets transfrontaliers Jumelé avec l'hôpital Arranzazu de San Sébastien, chaque année un sujet de travail en commun est choisi. En préparation cette année, un plan commun d'urgence en cas de catastrophe afin d'être solidaire et réactif. Les médecins ont travaillé sur la prise en charge des polytraumatisés, depuis le moment de l'accident jusqu'à une heure après la prise en charge à l'hôpital et sur un questionnaire évaluatif très complexe. Cette coopération permet aux hommes de se connaître et de passer à l'étape de réalisation commune. Comme en témoignent ces autres projets financés par l'Europe dans les programmes Interreg 2: une étude de faisabilité d'un Observatoire de la Santé du Pays Basque entre le service de santé basque, Osakidetza et l'hôpital du BAB, dans le cadre de l'euro cité Bayonne San Sébastien. Tous les acteurs de la protection sociale locale et de santé y seront associés, en collaboration avec l'Observatoire de la Santé en Aquitaine. Un centre de langues, pour les médecins et les cadres, va être créé, car c'est le point le plus problématique, pour arriver à travailler ensemble: on y apprendra l'espagnol, l'anglais et le basque de part et d'autre des Pyrénées. Plus tard, dans le cadre du programme Interreg 3, des projets bilatérauxdevraient voir le jour, en premier rang desquels l'Observatoire de la Santé du Pays Basque. Les projets culturels Au regard de ce qui se passe dans un hôpital où le malade est confronté à un séjour plus ou moins intense, l'hôpital choisit une démarche tournée vers la culture pour trois raisons majeures: 1 Faire rentrer la cité dans l'hôpital, nouer des liens avec les institutions culturelles afin de se "nourrir" réciproquement. C'est pourquoi le CHCB est en relation avec la bibliothèque, le Musée Bonnat, le CNR de musique, des associations comme "Lau buru"et des troupes de théâtre (le théâtre des Chimères et le petit théâtrede pain). 2 Permettre au malade d'avoir accès à des richesses auxquelles il n'a pas forcément accès chez lui. Dans l'enceinte de l'hôpital certains lieux ont été aménagés par les architectes pour pouvoir écouter de la muique et des pièces spécifiques comme les chambres stériles sont conçues pour une bonne qualité sonore. Ce sont des choses toutes simples comme la messe télévisée dans le réseau interne qui permet à l'aumonier d'apporter la communion aux patients demeudeurs alors qu'ils suivent la messe qui a eu lieu une heure avant. Ce sont aussi les chorales qui viennent pour les fêtes. 3 Outil de prévention pour délivrer certains messages comme le projet actuellement en place avec la compagnie du théâtre de pain dans une farce "l'embrouille" (en français, espagnol, basque et gascon) qui va jouer dans les collèges et lycées pour aborder sans ton moralisateur les sujets graves que peuvent être amenés à connaitre ces jeunes. CV Express Jean Jacques Romatet Doctorat en droit de la santé Sciences Po Bordeaux École de la Santé 13e promotion Postes à Brive la Gaillarde et Dax En fonction à Bayonne depuis 1993 Prépare un Doctorat d'Etat à Lyon "Sciences de la gestion" sur "l'Europe de la santé". Chargé par la FHF des relations transfrontalières et avec l'Union Européenne. E Mail du CHCB: Sophie Hontaas, journaliste Euskonews & Media 62.zbk (2000/1/14 21) Eusko Ikaskuntzaren Web Orria
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