Elkarrizketa André Luberriaga "J'ai milité, dès les premières heures, pour le département Pays Basque" *Traduction au français de l'original en basque Maite Ithurbide Agé de 68 ans et maire d'Ascain depuis 26 ans. C'est le premier maire qui a officialisé le bilinguisme, basque et français, dans les lieux publics, en Iparralde. Il a oeuvré d'une façon considérable, en faveur de la culture basque. D'après les dernières statistiques, la practique de la langue basque baisse considérablement en Iparralde. Pensez vous que les mesures prises par les institutions sont valables? D'après vous quelles mesures faudrait il prendre pour redresser la situation? Sans aucun doute, la pratique de la langue basque, aujourd'hui, fait deux pas en avant et trois en arrière. D'après moi, il y deux raisons à cela: premièrement, ceux qui savent le basque ne le parlent pas suffisamment, soit par timidité, soit par paresse, soit par insouciance. deuxièmement, le basque n'est pas assez soutenu dans les institutions d'enseignement, dans les entreprises et dans l'administration. Malheureusement beaucoup d'élus politiques basques pratiquent un combat, qui leur paraît juste, et cela depuis longtemps, mais ils ne sont pas capables d'aligner correctement une phrase de dix mots en basque. Ce qui fait qu'ils ne sont pas crédibles. Ce sont de mauvais exemples. Ils mettent les boeufs derrière la charrue. Cette erreur, il faudrait l'effacer, de toute urgence, de notre paysage linguistique. Comment se situe le mouvement pour la création du département basque actuellement? J'ai milité, dès les premières heures, pour le département Pays Basque. Les années vont et viennent, et j'ai vu deux choses : ce sera long de récupérer notre personnalité politique, notre réalité, de l'emprise de la France. D'autre part, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que dans l'Europe de demain les départements français d'aujourd'hui, n'auront plus que très peu d'importance. Le département Pays Basque restera commeune marmite vide ou avec un reste de bouillon amer. C'est de cela que nous voulons hériter ou d'une existence significative ? En même temps, que voyons nous? Comme dans toute l'Europe, l'avenir est aux régions. Ici, elle se nomme Aquitaine. Il y a dix ans, je me suis clairement exprimé en déclarant que la personnalité du Pays Basque devait posséder une institution ou une collectivité, dans laquelle le pouvoir sera AU MINIMUM celui d'un département actuel auquel s'ajoutera celui des régions actuelles. Par cette revendication ainsi posée, nous prenons les précautions nécessaires face aux habiletés et ruses que peut imaginer la France. Voilà quels sont mes convictions et mon souhait. SOYONS VIGILANTS. On veut réduire la langue basque. Je suis sûr qu'obtenir cette institution sérieuse ne sera pas plus long qu'obtenir le département. Cela se fera certainement le jour où l'administration de la France sera profondément modifiée. Il est à craindre que cela ne soit long et pendant que l'avoine pousse notre cheval ne crève de faim. C'est cela, à mon avis, le plus terrible. Pourriez vous nous expliquer dans quelle situation se trouve l'enseignement basque (Seaska, Ikas Bi, l'université de Bayonne...) Entre temps, il faut travailler. L'enseignement basque en iparralde est pratiqué d'une façon très sérieuse. Les fervents ont beaucoup de volonté, mais ils ne sont pas suffisamment aidés. Tous ceux qui devraient faire un effort le font modérément. Il faudrait des aides supplémentaires, mais comment les obtenir ? Que nous n'ayons pas suffisamment d'aide extérieure, c'est évident. Mais localement c'est vrai aussi. Si toutes les mairies donnaient autant en pourcentage que la mairie d'Ascain, les soutiens financiers seraient plus considérables. C'est juste de faire des reproches à Bordeaux, Pau et Paris. Ils le méritent mais nous quel exemple donnons nous? Ressentez vous le besoin de resserrer davantage les relations entre ipar et hego alde? Si oui, comment feriez vous? Les relations entrele nord et le sud, c'est comme je le disais pour la situation de l'enseignement basque, cela progresse mais insuffisamment. Là non plus il n'y a pas de façon ou de méthode particulière. Il faut profiter de toutes les occasions possibles, tous les jours. Je voudrais quand même souligner quelque chose. Nous savons tous que le nord et le sud n'ont pas les mêmes dimensions. C'est comme en boxe : vous avez des boxeurs de 100 à 50 kilos. Il ne faut pas demander qui est le plus fort ou le plus faible ! Mais, il faut voir, si les uns et les autres boxent bien ou mal. Par cette approche, nous ferons notre enrichissement mutuel, mais pas en nous comparant. Dans nos relations, aucun ne doit avoir le complexe de supériorité ou d'infériorité. Nous sommes tous un. Nous avons tous des forces et des faiblesses. Même si cela ne paraît pas évident, ce point de vue a fait beaucoup de tort aux relations entre le nord et le sud. Ce qui est important c'est que tous les basques aient cette pensée en tête. Quel message souhaitez vous adresser aux basques du monde entier qui se connectent par le réseau Internet ? D'abord, je voudrais les saluer et leur adresser mes fraternelles salutations. Ensuite, j'ai un souvenir de mon enfance et de mon adolescence. En iparralde il y avait deux tendances entre les bascophiles et les nationalistes. Certains avaient leur slogan : RESTONS NOUS MEMES. C'étaient, paraît il, les conservateurs ! Les autres disaient : ALLONS DE L'AVANT, C'étaient, paraît il, les progressistes ! A dire vrai, cette lutte n'a rien apporté de bon au Pays Basque, sinon une division inutile. Mon appel serait : RESTONS NOUS MEMES ET ALLONS DE L'AVANT. Copyright © Eusko Ikaskuntza
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