406 Zenbakia 2007-09-07 / 2007-09-14

KOSMOpolita

La communauté basque d’Argentine: la lutte antifranquiste depuis l’exil sous l’ère péroniste (1946-1955) (I/III)

BONARDI, Laurent

Université de la Polynésie française. Docteur en Etudes romanes, spécialiste de l’Argentine péroniste, Laurent Bonardi est enseignant universitaire et membre de plusieurs équipes de recherches en France, aux Etats-Unis et en Argentine



Résumé: Cet article propose une analyse des activités antifranquistes de la communauté basque d’Argentine, en particulier à travers les actions menées par le centre Laurak Bat et le clergé basque, pendant une décennie marquée par le rapprochement hispano-argentin qui rend difficile toute manifestation d’opposition au franquisme sur le sol argentin.

Mots-clés: franquisme - péronisme - Argentine - Pays Basque - clergé basque - exil Introduction

La communauté espagnole d’Argentine est le résultat des vagues d’immigration qui ont déferlé sur le pays entre la moitié du XIXe et le début du XXe. De 1870 et 1930, l’Argentine est le premier pays d’accueil de l’émigration espagnole1.

L’Argentine sera aussi une terre d’asile pour les exilés de 1939. D’un point de vue numérique, la situation est incomparable avec celle du Mexique qui reçoit 20 000 exilés2. En effet, bien que l’on manque de données pour établir avec précision combien d’exilés s’installent en Argentine, on peut estimer leur nombre à 3 0003. Il convient cependant de souligner le caractère «qualitatif» de cette immigration car le pays sud-américain accueille des intellectuels, des universitaires, des hommes de lettres, des artistes et, dans une moindre mesure, des hommes politiques4.

En 1946, la communauté espagnole d’Argentine est composée de près de deux millions d’individus, soit un sixième de la population totale du pays. 700 000 d’entre eux vivent dans la capitale où ils représentent la première communauté étrangère. Notons que ces chiffres incluent les descendants des immigrants espagnols. Les Autorités franquistes considèrent ces derniers comme des espagnols à part entière, et ce, même s’ils ont la nationalité argentine.

Des études ont montré que la Guerre Civile mobilise la communauté espagnole, en particulier la communauté basque5. Mais qu’en est-il dix ans après? Comment les Basques d’Argentine vont-ils réagir face aux relations entre Perón et Franco? Pourront-ils exprimer leur opposition au franquisme durant une décennie péroniste marquée par le rapprochement hispano-argentin? Les Basques en Argentine

Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, l’Argentine accueillit des dizaines de milliers d’immigrants basques6. Numériquement, la colonie basque est inférieure à celle d’autres régions espagnoles (Galice, Catalogne, Andalousie)7. Progressivement, les Basques s’intègrent à la vie économique du pays du Río de la Plata et en deviennent des acteurs-clés. C’est ce qui leur permet de constituer un véritable lobby et, à la fin de la Guerre Civile, de faire pression sur le gouvernement conservateur d’Ortiz pour obtenir des mesures spéciales afin de faciliter l’immigration basque. Le Comité Pro-Inmigración Vasca obtient d’Ortiz un premier décret le 20 janvier 19408 et un décret complémentaire le 18 juillet de la même année9. Ces deux textes permettent aux Basques, résidant en Espagne ou réfugiés en France, d’entrer sur le sol argentin avec pour unique condition d’avoir reçu l’aval du Comité. Plusieurs centaines de Basques peuvent ainsi pénétrer sur le sol argentin10. À la demande de l’Ambassade espagnole, Perón déroge les deux décrets en mars 1947.11 Aussitôt, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alberto Martín Artajo, reçoit un télégramme de l’ambassadeur espagnol en Argentine, le comte de Bulnes, dans lequel il peut lire: Comité pro inmigración vasca.

Después de constantes gestiones he conseguido de este Gobierno derogación Decreto 1940 que concedía importantes privilegios a los vascos excluyendo intervención esta Representación y dándola a un «comité pro inmigración vasca». Disposición derogada venía utilizándose por separatistas vascos para entrada sus paisanos con fin político12.

Cette mesure est essentiellement symbolique car en 1947, les Basques de la diaspora avaient trouvé une terre d’exil. Le centre Laurak Bat

La communauté basque s’organise autour de 24 centres, répartis sur tout le territoire argentin. Le plus ancien et prestigieux est le Laurak Bat fondé le 13 mars 1877 à Buenos Aires. La lecture des statuts révèle une contradiction13. En effet, le centre se dit apolitique mais ses statuts font transparaître un fort sentiment séparatiste. Le nom même de l’institution, littéralement «quatre en une», démontre qu’elle naît d’une motivation essentiellement politique. De plus, la Guerre Civile renforce la dimension politique du Laurak Bat. Avec l’arrivée des exilés, le nombre d’adhérents passe de 200 en 1936 à plus de 900 dans les années 1940. Les cinq présidents qui se succèdent durant la décennie péroniste (Isaac López Mendizábal, Bernardino Uriarte, Pedro Mendía, Ricardo Ibáñez de Aldecoa et Pedro de Amorrortu) sont d’ailleurs tous des exilés14. Durant les années 1946-1955, l’opposition du Laurak Bat au franquisme s’exprime de différentes manières.

Le centre compte parmi ses membres de nombreux intellectuels et peut donc organiser des conférences et des tables rondes de haut niveau. Ainsi, Ramón Aldasoro15, Jesús de Zalaino16, Carlos Herro17 ou encore Joaquín Gamboa18 proposent-ils des dizaines de conférences lors desquelles ils dénoncent la répression culturelle mené par Franco au Pays Basque et rendent hommage à la résistance opposée par leurs compatriotes. Le Laurak Bat organise aussi des journées thématiques comme celle du 15 septembre 1950 intitulée Líneas para el futuro del País Vasco.19 Devant un parterre de personnalités argentines et de la communauté espagnole, les intervenants condamnent la politique franquiste sous toutes ses formes et décrivent l’indépendance comme l’unique solution pour la survie du Pays Basque.

La position antifranquiste du Laurak Bat est renforcée par le fait qu’il compte parmi ses membres les plus influents des personnes exerçant des fonctions au sein de la délégation en Argentine du Gouvernement basque en exil. C’est le cas de Ramón Aldasoro, de Francisco Basterrechea, de Pedro de Baldasua ou encore d’Andrés Irujo, frère du ministre du Gouvernement basque.

Les fêtes religieuses de Saint Ignace20, de Saint Firmin21 et de Saint Michel22 sont l’occasion de dénoncer le régime franquiste. Une occasion d’autant plus propice que le clergé argentin compte de nombreux exilés basques23. Les messes sont toujours empruntes de nationalisme et les réceptions qui suivent au Laurak Bat se transforment en congrès antifranquistes.

Aux fêtes religieuses s’ajoutent les commémorations des dates-clés du Pays Basque. La commémoration de la destruction de Guernica constitue un moment fort durant lequel les autorités du centre et les membres les plus éminents prononcent de longs discours devant l’arbre de Guernica. Ainsi, le 26 et le 27 avril 1947 sont-ils consacrés aux cérémonies en hommage à la ville martyre. Pedro de Baldasua, Andoni de Astigarraga, Jesús de Galíndez et Francisco de Basterrechea combinent à l’émotion du triste anniversaire la vigueur de la condamnation du franquisme24. Les activités (conférences, dîners, etc.) organisées pour le «jour de la Patrie basque» (Eguna), célébré le dimanche de Pâques, démontrent le caractère nationaliste de l’institution, indissociable de l’antifranquisme25. Autre date-clé, le jour de la langue basque, le 13 décembre, qui est l’occasion pour le Laurak Bat de rappeler la répression culturelle dont est victime le Pays Basque26.

Ces attaques contre le régime de Franco acquièrent d’autant plus d’importance qu’elles sont relayées par les grands quotidiens argentins. Le Laurak Bat remerciera publiquement La Nación et La Prensa pour le soutien apporté à la cause basque27.

L’écho national donné aux activités du Laurak Bat constitue un problème non négligeable pour les autorités espagnoles. L’Ambassade multiplie les plaintes et demande au gouvernement argentin de faire obstacle aux activités antifranquistes du Laurak Bat. Malgré des réponses courtoises, le gouvernement péroniste ne donnera pas une suite favorable aux exigences des diplomates espagnols. Ainsi, tout au long de la décennie péroniste, le Laurak Bat exerce-t-il ses activités en toute liberté. Il organise librement collectes28 et manifestations politico-culturelles. Par exemple, malgré les avertissements de l’Ambassade espagnole, les autorités argentines n’interdisent pas l’hommage à Guernica du 29 avril 1950. Au cours de cet hommage, l’armée franquiste est qualifiée de «nazie». L’ambassadeur espagnol enverra un courrier de protestation au Ministère des Affaires étrangères argentin en insistant sur le caractère inconvenant de telles manifestations et sur la nécessité de les interdire29. On peut se demander pourquoi le gouvernement péroniste ne limite pas les activités du Laurak Bat. La raison principale est que le centre basque s’entoure de précautions: tout d’abord, il ne se prononce jamais sur la politique argentine ni sur les relations entre Perón et Franco et, d’autre part, il n’établit aucun contact avec des organisations pouvant être suspectées d’antipéronisme et de communisme.

Les requêtes de l’Ambassade franquiste semblent cependant trouver un écho favorable auprès de la Municipalité de Buenos Aires. En effet, fin 1947, la Ville prévoit d’exproprier le Laurak Bat pour transformer ses locaux en école. Un des adhérents30 du centre, Óscar Cialcetta, jeune militaire et proche du couple présidentiel, avertit aussitôt Eva Perón dont la Fondation coordonne la construction de nombreuses infrastructures scolaires. Le résultat ne se fait pas attendre et la première dame prend les dispositions nécessaires pour éviter l’expropriation du Laurak Bat31. Cela n’est sans pas étranger au fait qu’Evita soit d’origine basque à la fois par son père (Duarte) et par sa mère (Ibargurren). L’engagement antifranquiste du Laurak Bat transparaît aussi dans le bimensuel Euzko Deya. Ce n’est pas une publication officielle du centre32 mais il la contrôle. En effet, la plupart des rédacteurs sont membres du Laurak Bat, de même que l’imprimeur. Qualifiée de «publication rouge» par l’Ambassade espagnole33, Euzko Deya multiplie, au fil des pages, les attaques contre le franquisme. Le journal condamne la répression menée par le régime, tant sur le plan politique34 que culturel35. Euzko Deya fait partager à ses lecteurs les informations de la Oficina de Prensa de Euskadi (O.P.E.) et analyse le chaos dans lequel Franco a plongé l’Espagne en général et le Pays Basque en particulier36. Par conséquent, la publication applaudit auxinitiatives antifranquistes comme les grèves37 et la résistance sous toutes ses formes38. Euzko Deya fait également écho aux déclarations du président du gouvernement basque en exil39 et offre un espace d’expression aux intellectuels du Laurak Bat40. Tous ces articles mêlent nationalisme basque et antifranquisme. A la différence de España Republicana, Euzko Deya ne fait pas l’objet de sanctions de la part du gouvernement péroniste. Or, il publie le même volume d’articles antifranquistes et l’Ambassade espagnole fait pression de la même façon sur les autorités argentines. La différence entre les deux publications est que Euzko Deya ne lance jamais la moindre critique contre le gouvernement péroniste. Contrairement à España Republicana, il ne formule aucun commentaire quant à la coopération entre Perón et Franco et à ses manifestations concrètes41. Pourtant, comme le démontrent les articles publiés après la chute de Perón, la rédaction du journal était loin d’être favorable au leader argentin42. Quoi qu’il en soit, les précautions appliquées par Euzko Deya entre 1946-1955 lui garantissent une totale liberté de diffusion. 1 Entre 1857 et 1939, les Espagnols représentent 30% de l’immigration totale en Argentine. Au début du XX, elle supplante l’immigration italienne. Voir Sánchez Alonso, Blanca, Las causas de la emigración española, Madrid, Alianza editorial, 1995, 325 p. 2 Voir Lida, Clara, La Casa de España en México, Mexico, Collège de Mexico, Centre d’Etudes Historiques 1988, pp. 8-14. 3 Cette estimation est basée sur les fiches d’inscription des exilés du Consulat général espagnol, sur les entrevues avec Mikel Ezkerro (Centre Laurak Bat) et Jordi Vives (Casal de Catalunya) ainsi que sur les travaux de Schwarzstein, Dora, Historia oral y memoria del exilio. Reflexiones sobre los republicanos españoles en la Argentina, Buenos Aires, Cedes, 1989, p. 2 et Rubio, Javier, La emigración de la Guerra Civil de 1936-1939, Madrid, San Martín , 1977, pp. 270-273. 4 La majorité des hommes politiques espagnols s’établit au Mexique et en France. 5 Voir Goldar, Ernesto, Los argentinos y la guerra civil española, Buenos Aires, Freeland, 1986, 149 p. ; Falcoff, Mark, “Argentina”, The Spanish Civil War: American Hemispheric Perspectives, Londres, B. Pike, 1982, pp. 291-348 ; Quijada, Mónica, Aires de República, Aires de Cruzada: la guerra civil española en la Argentina, Barcelone, Sendai, 1989; Trifone, Víctor, Svarzman, Gustavo, La repercusión de la Guerra Civil española en la Argentina (1936-1939), Buenos Aires, Centro Editor de América Latina, 1993, 105 p. 6 Voir Macías Hernández, Antonio, «La emigración española a América (1500-1914) », Eiras Roel Antonio (éd.), Emigración española y portuguesa a América, Vol. 1, Alicante, Institut d’Etudes Juan de Garay, 1991, p. 33-60. 7 Voir Azcona, José Manuel (éd), Emigración vasca a Argentina, Vitoria, Publications du Gouvernement basque, 1992, pp. 273-288. 8 Décret n° 53.448 9 Décret n° 65.384 10 Près de 1 400 basques bénéficient des décrets d’Ortiz. Ce chiffre, relativement faible, s’explique par deux facteurs. Tout d’abord, l’exil basque se produit dès le début de la Guerre Civile et, par conséquent, en 1940, de nombreux basques sont déjà installés en France, au Vénézuela ou en République Dominicaine. D’autre part, le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale est un obstacle majeur à l’immigration. Voir San Sebastián, Koldo, El exilio vasco en América (1936-1946), San Sebastián, Txertoa, 1988, 224 p. 11 Voir télégramme de l’ambassadeur Bulnes au M.A.E., 31 mars 1947 [A.M.A.E., 1453 / 1]. 12 Télégramme de l’ambassadeur Bulnes adressé à Alberto Martin Artajo, 31 mars 1947 [A.M.A.E., 1453 / 1]. 13 Voir Estatutos del Laurak Bat de Buenos Aires, Archives du Laurak Bat, Buenos Aires. 14 Une grande partie des informations contenues dans ce chapitre sont le fruit de nos entretiens avec Mikel Ezkerro, membre de la Junta directiva et historien du Laurak Bat, en 8 janvier 2003. 15 Voir «¿Ha defendido su libertad el pueblo vasco? », Euzko Deya, 30 juillet 1946, pp. 8/9. Dans les notes suivantes, sauf mention contraire de notre part, les articles sont issus de la publication basque bimensuelle Euzko Deya. 16 Voir « Conferencia en el Laurak Bat » (La vida de Euskadi), 20 août 1946, p. 2. 17 Voir « Conferencia de Carlos Herro », 20 septembre 1946, p. 3. 18 Voir « Conferencia en el Laurak Bat » (« El sentimiento patriótico vasco »), 30 mai 1952, p. 2. 19 Voir édition du 30 juillet 1950, p. 2. 20 Voir éditions des 30 juillet 1946 p. 3; 31 juillet 1948, p 2; 30 juillet 1953, p.1; 30 avril 1954, p. 6. 21 Voir éditions du 30 juin 1946, p. 9; 30 juin 1953, p. 7. 22 Voir édition du 20 septembre 1946, p .11. 23 Voir pp. 401-410. 24 Voir édition du 30 avril 1947, p.2. Voir aussi le courrier de l’ambassadeur Areilza au M.A.E., 29 avril 1947 [A.M.A.E., 1940 / 42]. 25 Voir éditions du 10 juin 1946 p. 4; 31 juillet 1948. Voir éditions du 30 avril 1948, p. 1; 30 avril 1952 p. 1; 30 avril 1954 p. 1. 26 Voir édition du 30 décembre 1948, p. 1. Le centro Laurak Bat dispense des cours de langue basque, voir «Las clases de Euskerra del Laurak Bat», 30 avril 1947, p. 1. 27 Voir « Los diarios de BA se han ocupado afectuosamente del Laurak Bat », 30 mars 1947, p. 2 ; « El diario La Prensa », 20 avril 1947, p. 5. Pour plus de détails, voir Bonardi, Laurent, Franquisme et antifranquisme dans l’Argentine péroniste (1946-1955), thèse de doctorat, Université de Provence, 2006, 525 p. 28 Voir «Los solidarios vascos», 10 juin 1946, p. 11 ; « Envio de ayuda para los vascos en Francia », 10 septembre 1946, p. 1 ; édition du 30 juillet 1948, p. 3. 29 Voir courrier de l’ambassadeur Navasqüés au M.A.E., 29 avril 1950 [A.M.A.E., 3514 / 19]. Dans ce courrier, l’ambassadeur reproduit la lettre envoyée au Ministère argentin des Affaires étrangères. 30 A la différence des «membres», les «adhérents» sont des individus n’ayant pas une origine basque et ne pouvant pas voter lors des assemblées. 31 Entretien avec Óscar Cialcetta, Buenos Aires, 11 janvier 2003. 32 Durant les années 1946-1955, le Laurak Bat édite de façon irrégulière un bulletin qui résume ses activités et fait état de la situation financière. 33 Voir, par exemple, le courrier de l’ambassadeur Navasqüés au M.A.E., 1er décembre 1952 [A.M.A.E., 2981 / 16]. 34 Voir « 200 000 vascos se vieron obligados a abandonar su patria », 20 juillet 1946, pp. 6-7 ; « La represión en el País Vasco » , 20 août 1946, p. 1 ; « La vida en el paraíso », 30 janvier 1947, p. 3 ; « Manifestaciones y detenciones en Bilbao», 20 août 1948, p. 2. 35 Voir « Genocidio cultural contra el pueblo vasco », 30 décembre 1952, p. 2; « El pueblo vasco y su obra cultural », 30 septembre 1954, p. 1. 36 Voir « Las ‘mejoras’ del régimen », 30 juin 1946, p. 11 ; « El presupuesto de Franco para 1947 », 30 janvier 1947, p. 3 ; « El hambre en la España de Franco », 20 février 1947, p.12 ; « La bancarrota económica y la trágica situación social del régimen franquista », 30 juin 1947, pp. 6-7 ; « Noticias de Euskadi », 30 septembre 1952, p. 3. 37 Voir « Solidaridad con los trabajadores vascos », 10 juillet 1946, p. 1 ; «Huelgas de Guipuzcoa », 30 mars 1947, p. 1 ; «Un pueblo contra la dictadura: la huelga de Bilbao », 20 mai 1947, p.1 ; «El proceso por la huelga de Vitoria », 30 avril 1954, p. 5. 38 Voir « ¿Cómo habla un pueblo bajo el franquismo? », 10 juin 1946, p. 12 ; « El antifranquismo vasco en Vitoria », 20 juillet 1946, p. 8 ; « Los estudiantes vascos hicieron gala de ingenio para mostrar su antifranquismo », 10 novembre 1946, p. 1; « La resistencia vasca », 10 février 1947, p. 1 ; « La resistencia en el País Vasco » 20 août 1948, p. 2 ; « La resistencia en el País Vasco », 30 novembre 1951, p. 5. 39 Voir « Aguirre ante la ONU », 30 juin 1946, p. 1 ; « Declaraciones de Aguirre » 30 décembre 1951, p. 1 ; « Palabras de Aguirre », 30 janvier 1954, p. 1. 40 Voir Baldasua, Pedro de, « Los vascos en la Guerra Civil », 10 juillet 1946, p. 5 ; Basterrechea, Francisco de, « El régimen de Franco arruinará la economía española », 30 septembre 1946, p. 10 ; Galíndez, Jesús de, « España y la ONU », 10 juin 1947, p. 14 ; Herro, Carlos Alberto, « El mandato de nuestros muertos », 30 mai 1952, p.1 ; Amorrortu, Pedro de, « Nosotros y la hispanidad», 30 septembre 1954, p. 1. 41 Pour plus de détails, voir Bonardi, Laurent, Franquisme et antifranquisme…, op.cit. et La communauté espagnole d’Argentine face à l’Espagne franquiste (1946-1955), Paris, Le Manuscrit Université, à paraître. 42 Voir «La Argentina está de nuevo en su camino de paz, libertad y democracia», 30 septembre 1955, p. 1.