Xipri ARBELBIDE
Traducteur: Xipri ARBELBIDE
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Janpierre Arbelbide. |
Né en 1841, prêtre en 1867 il fut vicaire à Villefranque et Hazparren. En 1870 il entre dans la maison des missionnaires de cette commune. Cet homme s’est beaucoup intéressé aux basques d’Amérique.
Le diocèse de Bayonne lui doit l’abbaye de Belloc qui a essaimé à Lazkao et Eztibaliz au Pays Basque Sud, Oklahoma aux Etats Unis et Niño Dios en Argentine. Il créa la maison de formation des frères des écoles chrétiennes Agerria à Mauléon et le collège Maiorga à St Jean Pied de Port. C’est lui qui érigea le calvaire de Hazparren.
Il a écrit trois livres en Basque : Bokazionea (La vocation), Erlisionea (La religion) et Igandea (le dimanche). Pierre Lafitte a écrit que son basque dépasse parfois celui d’Axular.
Ses idées sont celles de son époque bien qu’il fut d’avant garde parfois : il disait que les prêtres devaient gagner leur vie par le travail manuel, comme le fit St Paul, alors que le Vatican, devait condamner les prêtres ouvriers 50 ans après.
Les Basques d’Amérique
Il est de ceux qui ont eu le souci de la 8ème province. C’est son travail le plus intéressant bien qu’il ait terminé par l’échec. On partait en foule d’ici en Amérique au 19ème siècle, plus de douze cents par an. En un siècle les 140.000 habitants du Pays Basque Nord ont une centaine de milliers d’émigrés.
Le premier prêtre qui ait travaillé avec les émigrés est le père Sarrote en 1854. Mais il était trappiste et ses supérieurs lui firent réintégrer son couvent après deux années d’apostolat en Uruguay.
Michel Garicoitz lui-même prit cet objectif pour les prêtres Bétarramites et les premiers prêtres émigrèrent en 1856 : Gimon, Arbustan et Sardoi. Mais parmi les Bétarramites il y avait peu de basques et leur travail ne se limitait pas seulement aux Basques.
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Janpierre Arbelbide. |
Les pères Bastres et Dupérou qui devaient entrer à Belloc, avaient l’intention d’émigrer en Amérique en 1871, avec l’accord de l’évêque de Bayonne, mais leur supérieur le Père Eiheralde, responsable des Missionnaires d’Hasparren, fit changer d’avis l’évêque au dernier moment.
Arbelbide est le premier à avoir embrassé le problème dans son ensemble. Missionnaire de Hazparren il fit de ces prêtres une congrégation qui avait pour objectif d’être frères des Basques d’Amérique.
Créée en 1887, dix ans après elle avait déjà 20 prêtres, 44 séminaristes ayant prononcé leurs premiers vœux , 57 plus jeunes et une dizaine de frères. Les missions paroissiales de Bayonne étant assurées, les collèges de Hazparren, Maiorga et Mauléon bien en mains, il se sentit assez fort pour faire le premier pas en Amérique avec l’accord de son évêque. Il partit avec les deux premiers prêtres (Belzuntze et Mendiondo) à Buenos Aires en 1898. Il les installa dans la « casa de los exercicios ». La Vasconia parle d’une de leurs premières missions : « La concurrencia que por noches ha ido aumentado, hasta el punto que se prolongara la mission que debio ser de ocho dias a quince ».
Dissolution de la congrégation
Arbelbide revint à Bayonne pour savoir que sa congrégation n‘avait plus les grâces de son évêque qui la dissolut.
Il décida alors de s’unir aux pères de Bétharram pour accomplir avec eux son rêve de travailler au milieu des Basques d’Amérique. Espinoza, l’évêque de La Plata parle en sa faveur au Vatican au nom des évêques Argentins. L’Union avec Bétharram fut accordée et 45 prêtres, novices et jeunes entrèrent alors dans cette congrégation. Curieusement, il ne fit pas lui-même ce pas (il avait 60 ans), mais preuve qu’il n’avait pas dû fauter bien gravement, si tant est qu’il ait fauté, il fut nommé chanoine. Il termina sa vie à prêcher des retraites de première communion, de religieuses, etc… Il finit sa vie comme si son passé n’avait pas existé.
A sa mort en 1905, il laissa 100.000 fr. aux bénédictins de Lazkao pour qu’ils forment des prêtres pour les Basques d’Amérique. Et de fait, les bénédictins de Niño Dios travaillèrent auprès de leurs compatriotes. Aux Etats Unis ceux d’Oklahoma créèrent un couvent en Californie. Le dernier de ceux-ci, le Père Espelette est mort en 1945 après avoir fondé le premier club basque du Sud de la Californie.
Quant à Bayonne, il faudra attendre 1960 pour envoyer le premier prêtre aux Etats Unis, le Père Luro.
Au terme de nos recherches, nous n’avons pu savoir ce qui s’est passé entre Mgr Jauffret et le Père Arbelbide car il n’y a pas d’archives à l’évêché de Bayonne ! D’après ce que nous avons lu dans les archives de Bétharram il semblerait que c’est un conflit de pouvoir. Ce n’est pas sans peine que Bayonne accepta les Bétharramites à 150 km de Bayonne. Un second Bétharram à 25 km de Bayonne aux mains d’un homme aussi dynamique que Arbelbide ? Les congrégations féminines avaient les faveurs des évêques. Mais les congrégations de prêtres, célébrant la messe, confessant, prêchant, dans une congrégation qui échappait à leur contrôle n’avaient pas leurs faveurs. Au 19ème siècle la France vit naître 348 congrégations féminines, mais seulement 52 masculines.
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Zaro. |
Dans une lettre envoyée au Vatican l’évêque disait que les possibilités du Pays Basque étaient limitées pour ce qui est des prêtres, comme si Hazparren allait vider le diocèse. Mais les chiffres sont là. En 50 ans le nombre des nouveaux prêtres a toujours augmenté. 79 dans la décennie de 1869 et 115 dans celle de 1900. De plus le petit séminaire refusait chaque année des candidats faute de place bien que l’évêque ait agrandi ce séminaire et le grand séminaire.
Si Arbelbide avait fauté l’évêque n’aurait-il pas dû nommer un autre supérieur à la congrégation pour qu’elle continua son travail en Amérique ? Il est surprenant de voir ce pasteur laisser tant de ses brebis seules, alors qu’il y avait des prêtres, des prêtres prêts à partir en Amérique.
Livres présentés à Zaro
. Janpierre Arbelbide (vie et morceaux choisis de ses livres, 236 p.) EGAN, Donostia.
. Jean Pierre Arbelbide, Bidegileak, Eusko-jaurlaritza, (26 p.) avec 37 photos.
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