Le
G.I.I.F.S. (Groupe International d’Investigation de la Faune Sauvage)
regroupant les fédérations des chasseurs d’Aquitaine,
de Midi Pyrénées et les structures en charge de la
chasse d’Euskadi développe un programme d’étude à
l’aide de balises Argos destiné à étudier les
déplacements du pigeon ramier.
Les localisations sont
recueillies par satellite puis traitées par le Centre de
Localisation par Satellite situé à Toulouse et communiquées
par Internet vers les bureaux du G.I.I.F.S.
Une première
expérience menée entre les mois de février
et d’octobre 2001 sur un oiseau dénommé NOA avait
permis d’observer le départ de la migration le 14 mars, depuis
le département des Landes (France) jusqu’à son arrivée
en République Tchèque, le 31 mars 2001, en passant
notamment dans le département de la Haute Marne.
Depuis 3 oiseaux dénommés
BADION, POUCHIOU et CANTIRAN ont été équipés
dans le département des Landes en février 2002, ainsi
que deux autres au Portugal en décembre 2001 (MORA et CIBORRO).
Par rapport à
l’objectif initial et à ce jour, les résultats les
plus intéressants ont été obtenus avec BADION.
Le 9 mars, cet oiseau quittait le Sud Ouest de la France pour se
rendre dans le département de la Haute Marne le 12 mars.
Après un passage en Allemagne, il se situait à la
frontière de la Pologne le 22 mars. Depuis l’oiseau semble
se stabiliser au Nord de la Pologne, près de la mer Baltique,
à l’Ouest de la ville de GDANSK.

Pour CANTIRAN, plusieurs
localisations ont révélé que l’oiseau a séjourné
dans le Sud Ouest de la France jusqu’au 9 mars, date de la dernière
localisation. La disparition progressive des oiseaux présents
sur la zone jusqu'à la fin mars et l’absence d’oiseau sur
cette zone en avril, confirmé par des reconnaissances sur
le terrain, semble indiquer que l’oiseau a probablement quitté
la zone d’hivernage.
Pour POUCHIOU, bien
que la balise émette quelques rares signaux, aucune localisation
n’a été rendue possible.
En ce qui concerne
MORA, l’oiseau n’a pas quitté le Portugal. Après avoir
utilisé une zone de 3000 ha pendant un mois, l’oiseau s’est
légèrement déplacé puis stabilisé
dans une zone de 400 ha situé 8 km au Nord Ouest de la précédente.
Il s’agit probablement d’un oiseau sédentaire qu’une reconnaissance
de terrain devra confirmer.
Enfin pour le dernier
oiseau (CIBORRO) quelques localisations ont pu être calculées
à proximité du lieu de capture.
Situés aux limites
technologiques, les résultats obtenus sont inédits
et doivent contribuer à la compréhension des mécanismes
de la migration. Jérôme
Werno, Fédération
Departamentale des Chasseurs de La Gironde |