Lorsque
Olivier Ribeton arrive à Bayonne en 1986, il est chargé
de créer un musée d’histoire de Bayonne autour de
la collection des portraits des Ducs de Gramont, gouverneurs de
Bayonne. Il réalise un relevé de tous les objets
qui intéressent l’histoire de Bayonne à partir des
inventaires du Musée basque. En novembre 1988 il est chargé
du Musée basque et réalise un récolement
des objets, tous matériaux et tous sujets confondus. L’ampleur
de la tâche est de taille: 2000 m2
d’exposition, 1000 m2 de greniers, débarras
et placards remplis d’objets… C’était 6 mois avant la fermeture
du musée au public.
-Quel était
le visage de ce musée avant sa fermeture? Des salles permanentes
présentaient des ambiances: par exemple, dans la
cuisine, la table était dressée avec la vaisselle
qui parfois disparaissait, qu’il fallait remplacer ou encore des
objets qu’il fallait fixer, recoller parce qu’ils étaient
régulièrement cassés… Il a fallu recouper
l’inventaire avec celui de 1980 pour savoir si les choses y étaient
toujours. Selon le parti pris de présentation
des années 1920 il fallait tout présenter aux visiteurs
de musée peu nombreux, essentiellement composés
des élites citadines.
-Quel était
le regard porté par les fondateurs du musée? C’était le regard
des Bourgeois de la Côte basque de St-Jean-de-Luz à
Bayonne. En 1897 le musée est imaginé à St-Jean-de-luz
lors d’un congrès de la tradition basque, des délibérations
du Conseil municipal de Bayonne en 1912 montrent qu’il a failli
ouvrir et à partir de 1922 l’équipe fondatrice prend
peu à peu possession de la maison Dagourette. Le premier
directeur, William Boissel, officier en retraite, originaire de
Bordeaux, membre de la Société des Sciences, Lettres
et Arts de Bayonne, s’en occupe avec des bienfaiteurs qui ont
des loisirs ou des métiers permettant d’aider le musée
tout en se faisant plaisir. Ils ont ainsi donné un regard
très particulier sur le Pays basque, sur la campagne essentiellement,
pensant qu’elle avait été protégée
très longtemps des agressions de l’industrialisation et
de l’urbanisme. Aussi ils craignaient que le monde moderne ne
fasse disparaître ce cadre de vie. Un prix récompensait
le paysan qui protégeait sa ferme et son territoire: pierres
levées, enduis à la chaux, peinture
des poutres, linteaux mis en valeur… En face de ces nostalgiques
de la ruralité, quelques scientifiques, comme Louis Colas,
publie en 1920 "La tombe basque", premier registre
de l’épigraphie (1) du
Pays basque.
-Parallèlement
on a donc ceux qui ont une vision de l’extérieur et d'autres
qui étudient le Pays basque "scientifiquement"? Oui, on crée
dans le musée une auberge, une cidrerie, une chapelle,
un cimetière, une étable une bergerie, à
l’étage, on trouve la chambre, la cuisine, l’arrière
cuisine… Il y a la venta … Dans la cuisine créée
par Boissel ont été placés les plus beaux
meubles qui ne sont pas la réalité sociologique
d’une ferme des années 30 mais un décor d’une maison
bourgeoise d’inspiration régionaliste.

-Dans quel
état de conservation sont tous ces objets? En arrivant, j’ai constaté
que les objets s’abîmaient à la lumière, pour
ce qui est des textiles des papiers et des gravures, en plus du
fait qu’on pouvait les toucher… L’humidité qui suinte du
sol avec l’eau salée de la Nive a attaqué les stèles
discoïdales plantées dans la terre parce que les sols
de l’ancien musée étaient en terre battue au départ…
Les motifs sculptés sont parfois très abîmés
voire illisibles et aujourd’hui nous en sommes encore à
les dessaler… Ensuite, il y avait des infiltrations
par le toit, des gouttières non réparées,
des plafonds qui tombaient, donc un état catastrophique
du bâtiment qui, en 1983, avait fait dire à la Commission
de sécurité de fermer le bâtiment si des travaux
de mise aux normes n'étaient pas effectués.
Un tournant s’opère
en 1986 avant la fermeture du musée en 1989 Un architecte, Jacques
Letxia est chargé de faire un premier état de
la consolidation du bâtiment, mais il faudra attendre la
fermeture après inspection des Musées de France
le 1er juin 1989. Le classement en Monument Historique
en 1991 amène une étude approfondie du bâtiment
de ses modifications successives pour la création dans
les années 20 du musée: percement pour des aspects
décoratifs et fonctionnels d’un patio, de portes avec des
arcs arrondis dans des murs qui ne pouvaient pas les supporter
et qui, à la longue, menaçaient de s’effondrer. La façade lors du Second
Empire comportait des fenêtres à meneaux, en pierre
et des bandeaux décoratifs. Lorsque l’hôpital quitte
la maison Dagourette, l’espace est transformé en lieu d’habitation,
de commerces, d’entrepôt de douane. Les bandeaux de pierre
sont rasés, une sorte de résille tient l’ancienne
façade avec du béton et l’on peint des enseignes
publicitaires des marchands de meubles. Quand le musée
s’installe en 1922, on se contente de peindre la façade
en blanc et d’y mettre volets, rouges, les armoiries du Pays basque
pour faire néo-basque .
-Quel a été
votre premier souci pour ce musée? C’est toujours le même
aujourd’hui, celui des collections. Un musée n’existe pas
sans collections. Il a fallu retrouver les objets dans les inventaires,
identifier ceux dont les marques avaient disparu et un logiciel
de traitement des collections a permis de répertorier 20
000 objets en trois dimensions. Mais au début on avait
commencé très modestement sur fiches papiers. Celles
des années 1930 qui existaient étaient assez bien
documentées sur l’origine des objets. Ensuite on a pu classer
des collections par matériaux: bois, métal, textile…
-Ensuite ou
parallèlement, il a fallu effectuer un choix pour la présentation
dans cette vitrine qu’est la maison Dagourette? Seulement 2 000 des
20 000 objets ont été sélectionnés
selon leurs significations historiques et ethnographiques,
leur provenance et leur aspect esthétique. Le choix s’est
aussi porté sur des objets restaurés sachant que
la politique de restauration impose que toutes les interventions
soient réversibles (2).
Les restaurations peuvent être "de maintien" de
la structure de l’objet, le côté esthétique
arrivant ultérieurement pour, par exemple, restituer la
lisibilité d’une peinture ou d’une sculpture, ou pour un
meuble, lorsque des éléments porteurs manquent,
de faire une prothèse momentanée…
-Comment se
sont déroulés les travaux avant la restitution des
collections au public pendant ces 12 années de fermeture
"apparente"?
Dans
un premier temps, des experts des Musées de France intéressés
par les collections sont venus sur ma demande: lapidaires, textiles,
papiers, bois, métaux pour les premières constatations
et pour m’assister dans les traitements ou solutions qu’il fallait
trouver; l’immensité du travail était tel que la
Ville de Bayonne a accepté de recruter en 1986 une attachée
de conservation, Typhaine Le Foll qui est plus spécialisée
dans le traitement des objets pour une remise à niveau
des collections puis des restaurations. Pendant la période de
fermeture pour les collections permanentes, le personnel de surveillance
de l’ancien musée, s’est formé dans différents
domaines et on a recruté certaines personnes agents du
patrimoine un peu plus spécialisés pour assister
les experts et les restaurateurs. Mais à la réouverture
de la maison Dagourette, malheureusement, ce personnel est redevenu
surveillant, donc il y a eu des déceptions… La conservation
préventive est maintenant arrêtée
de ce fait, elle reprendra si, à la demande de la Ville
de Bayonne, le Département des Pyrénées Atlantiques
investit suffisamment dans le Pôle patrimonial du pays basque,
en gestation (3) pour
permettre au Musée basque de garder la tête hors
de l’eau, aussi dans ses réserves! Un musée n’est
pas qu’une vitrine figée, il faut savoir que la partie
exposée au public ne représente que 10% des collections.
-Cette présentation
de seulement 10% des collections sera-t-elle susceptible de changements? L’autre aspect du travail
d’un conservateur est celui d’un historien, d’un scientifique
et de synthèse: il sait qu’il ne peut pas tout présenter
et qu’il choisir, prendre un partt et mettre en évidence
un thème d’exposition, tout en veillant à ne pas
noyer le discours afférent à cette perspective.
Il a fallu bâtir à la fois un programme de répartition
des espaces (ouverts au public ou pas: exposition permanente,
documentation, réserves, bureaux, centre de traitement
et salle d’exposition temporaire), en même temps que le
projet scientifique appuyé sur la collection et l’histoire
de ce musée. L’autre point qui nécessitait
une décision, motivée par la conservation, c’est
de ne plus présenter de façon permanente les supports
papier (dessins, affiches, cartes, plans…), ni les costumes. Il
a fallu aménager un cabinet d’art graphique et une réserve
des textiles. Il manque toujours à la maison Dagourette
une vitrine pour les costumes de danse et un éclairage
de moins de 50 lux pour les dessins…
-Beaucoup
de choses restent à faire? Pourquoi n’y a-t-il pas corrélation
complète entre le projet culturel que l’on bâtit
et la réalisation?
Des limitations
budgétaires nous obligent à remettre à plus
tard certaines réalisations.
-Quel parti
pris de présentation avez-vous adopté? Faire revenir l’histoire
dans ce musée ethnographique à tradition historique,
montrer l’histoire quotidienne des Basques à partir d’objets
d’art et des documents dès le XVIe
siècle…Il fallait mélanger l’histoire de
Bayonne à celle du Pays basque, alchimie détonante
qui ne satisfait d’ailleurs pas les Gascons de Bayonne qui ont
réclamé que l’histoire de Bayonne soit traitée
de façon indépendante. Mais je ne voulais pas de
ghetto, c’est le premier mot de mon projet lieu de confluence . Les illustrations fleurissent:
Dans les salles d’histoire: les
objets du culte des prêtres réfractaires pendant
la Révolution, le sceau de Dominique-Joseph Garrat,
député à la Constituante qui réclame
en 1789 un département basque…
On part souvent de la littérature:
la bible est traduite en basque à la demande de la Reine
de Navarre calviniste, Jeanne d’Albret… Ce Nouveau Testament
imprimé en 1571, va permettre la diffusion de la langue
basque par la religion… Phénomène que l’on retrouve
dans toute l’Europe à cette époque, par exemple
pour le Finnois.
-
Nous avons souvent
les portraits des protecteurs des écrivains en langue
basque… Au XIXe siècle les écrits
sont plus scientifiques: Louis Lucien Bonaparte apprend le
basque et publie à Londres en 1862-63 une carte linguistique
de l’Euskara, le linguiste Antoine d’Abadie lance les fêtes
basques appelées Euskariennes…
-
La création
de la villa basque s’inspire de la ferme labourdine. Le Pays
basque est mis à la mode par des écrivains comme
Pierre Loti, pour les parisiens entre la fin du XIXe
et le début du XXe siècle
Des artistes comme Ramiro Arrue créent le décor
qui complète cette architecture et cette notion idyllique
du Pays basque Eden perdu . Il s’agit de visions
décalées.
-Comment sortir
de ces "visions"? Depuis les années
20 de nombreux témoins de la vie quotidienne ont été
engrangés. Il fallait recréer le contexte d’un monde
qui ne fonctionne plus aujourd’hui sur le même modèle,
non refaire ces ambiances idéales de l’ancien
musée. Le regard est aujourd’hui plus archéologique puisque
les métiers ont presque tous disparu dans leur forme ancienne. La nouvelle présentation
se veut plus esthétique et plastique qu’ethnologique. La
mise en regard ethnologique des objets dans leur époque
est proposée par l’intermédiaire de films (4)
qui montrent les transformations comme celui
sur le fleuve (la vie quotidienne sur l’eau remplacée par
l’usage de la voiture), ou encore sur les rogations, la fête
Dieu… Toutes les salles sont connectées
pour installer dans l’avenir des systèmes inter actifs
(5).
-C’est pour
cela qu’on parle d’un musée en devenir? Oui, et déjà
certaines choses sont réalisées, comme la présentation
par Beñat Achiari d’uneambiancedu Pays
basque à l’entrée avec une bande sonore, les films
ethnologiques de Jean-Dominique Lajoux. Les personnes restent
plus longtemps que l’on pensait… La salle de préhistoire
pour la période magdalénienne a été
éliminée au final, mais on prépare avec les
grottes d’Isturitz une grande exposition temporaire. Un musée c’est aussi
des erreurs qu’il faut corriger comme la signalétique,
souvent illisible, que l’on refait entièrement… Mais le
renouveau est tout de même réussi.
-L’essentiel
à comprendre pour entrer dans ce musée, n’est-il
pas de percevoir cette présentation au second degré que
les enfants perçoivent?
Oui,
par exemple les stèles sont fixées sur une table
de métal et l’on voit le dessous de la pierre. Il ne s’agit
pas d’une hérésie comme certains ont pu le dire,
qui pensent avec raison que le contact d’une stèle funéraire
avec la terre est essentiel? C’est une manière de montrer
le visible et la partie normalement enterrée…Cela ne fausse
pas le sens de la stèle, qui est à la fois sculpture
et symbole. Mais cela nécessite une approche non immédiate.
-Le problème
est le niveau de la comparaison d’avec l’ancienne présentation,
mais quelqu’un qui rentre aujourd’hui dans ce musée avec
des yeux neufs peut prétendre à cette présentation
symbolique. Oui, il n’y a pas de
lecture nostalgique et conservatrice. D’ailleurs une autre partie
des visiteurs fait la remarque suivante: enfin un vrai musée!,
un centre d’interprétation… une mise en scène
d’un discours qui permet d’aller plus loin et de réfléchir.
-Mais précisément
pour réfléchir, pourquoi n’y a-t-il pas de catalogue? C’est, j’en conviens
une aberration, des questions de fonctionnement et d’habilitation
à la vente. Un plan de musée gratuit donc distribuable
en français, basque, gascon, espagnol et anglais est en
cours d’impression. Nous préparons un guide de visite simple
avec des photos couleurs pour février -mars 2002 au plus
tard. Il sera vendu avec des catalogues d’exposition anciennes
et futures. Il manque un catalogue raisonné
de nos collections présentées, traitées thèmes
par thèmes, avec l’origine de chaque objet. On en trouve
une approche dans les CD des guides juniors. Les futurs catalogues
trop volumineux seront sur CD. La production de cartes postales,
est du ressort de l’Office du Tourisme.
-Comment fonctionne
un musée? Qui est propriétaire des collections,
des bâtiments? C’est complexe puisque
les collections et les bâtiments appartiennent à
la ville de Bayonne et que par ailleurs le Département
est favorable à une action commune qui permette à
la Commanderie d’Irrissarry de fonctionner. Des agents du patrimoine formés
à des tâches de conservation préventives sont
aujourd’hui axclusivement attachés à la surveillance
des salles. Le poste d’attaché de conservation préventive
est maintenu, mais un poste d’ethnologue occupé par le
poète bascologue Manech Pagola n’a pas été
remplacé. Deux temps partiels d’assistante de conservation
pour la bibliothèque et le service éducatif. L’Education
Nationale de plus, a détaché un professeur d’histoire-géographie
à mi-temps.
-Qu’il a-t-il
en perspective pour l’année prochaine en termes d’expositions? * Une exposition de
photographies de Jacques Henri Lartigue et le paysage basque est
à l’ordre du jour, le département a déjà
donné son accord. * Une exposition "Architecture
et paysages au Pays basque au XIXe
siècle", à partir d’albums de dessinateurs:
œuvres de Millin Duperreux, peintre ordinaire de la Reine Hortense
de Beauharnais, les sœurs Feilletpour un album des deux
frontières assez connu et Ferdinand et François
Corrège, père et fils (deuxième moitié
du XIXe siècle) (6).
-Comment se
déroulent les acquisitions à l’heure actuelle? Il peut y avoir donation
ou achat: * Nous avons vécu sur
des donations importantes de sculptures et de peintures. Nous
devons cependant les faire agréer par le Conseil artistique
des Musées qui se trouve au Louvre. Certaines se trouvent
parfois refusées. La nouvelle loi sur les musées
qui vient de passer à l’Assemblée Nationale, prévoit
que les œuvres d’artistes vivants puissent être vendues
par les musées…Il y a une brèche dans l’imprescriptibilité
et l’inaliénabilité des collections publiques, c’est
une période de reflux aujourd’hui. Nous ne sommes pas des
musées américains, les collections nationales sont
tout de même un tout et la vocation des musées n’est
pas de vendre certaines œuvres pour en acheter d’autres… * Les achats nécessitent
des propositions de vente que l’autorité de tutelle, le
Conseil municipal, doit valider sous condition de l’accord du
Conseil artistique: il faut un temps certains pour concrétiser
une acquisition - achat. Après accord du Conseil artistique,
le Fond Régional d’acquisition des Musées, le FRAM,
se prononce sur le taux de subvention… Autant de temps qui fait
courir le risque de faire perdre l’achat. C’est d’autant plus difficile
que les objets qui nous intéressent ne
sont pas comparables aux objets acquis par des musées des
Beaux arts, ici nous faisons des collections d’objets ethnographiques
ou régionalistes. Nous sommes souvent appelés à
constituer des séries d’objets. Le relatif échec
du Musée national des arts et traditions populaires de
Paris (7) entraîne
une sévérité et une prudence accrues sur
les acquisitions. Par contre, nous pouvons faire rentrer des collections
pour étude qui serviront au service éducatif
par exemple, mais ces objets ne sont pas inaliénables.

-Vous décrivez
des musées à deux vitesses, en quelque sorte? Un peu… Les Musées
de France ont l’air de privilégier une centaine de musées
- phares qui sont en général les musées des
Beaux arts. Les musées de société et les
écomusées subissent une pressin pour devenir de
simples centres de loisirs.
-Et le Musée
basque? Le label Musée
de France sera maintenu pour le Musée basque
car l’Etat y a beaucoup investi. Mais l’Etat ne paie pas le fonctionnement
des musées de province.
-Quel est votre
regard sur le métier de conservateur? Aujourd’hui, on nous
demande d’être de plus en plus des animateurs plutôt
que des scientifiques, or la pérennité des objets
passe par leur étude scientifique et leur conservation.
On nous demande une approche de plus en plus gestionnaire et de
moins en moins ambitieuse au service du patrimoine… Pour les acquisitions,
nous ne pourrons faire rentrer que les choses les plus significatives.
Mais ne risquons-nous pas d’empêcher les générations
suivantes de pouvoir corriger nos propres jugements?
-Avez-vous
eu le loisir de le dire au ministre de la Culture et de la Communication
Catherine Tasca lorsqu’elle est venue inaugurer le musée? Non, mais elle a trouvé
que l’animation fonctionnait bien. Les aspects audiovisuels et
le kiosque sonore lui ont plu. On va garder une note d’optimisme
pour la fin: en tant que Musée de France, on nous demande
de plus en plus d’être excellents et polivalents. Cependant
l’animation devra passer par des spécialistes, des créateurs,
des artistes... Je souhaite que les problèmes budgétaires
évoluent… Le Département des Pyrénées-Atlantiques
a bien mis en valeur en Béarn les châteaux de Laàs
ou de Morlane, ou encore ici la Commanderie d’Irissarry… J’ai
confiance dans ce Pôle patrimonial… Le tout est de savoir
si l’ouverture du Musée basque est un point de départ
ou d’arrivée…
(1) Toutes les inscriptions
sur les stèles ou les linteaux des maisons. (RETOURNER)
(2) Ce que l’on rajoute pour masquer les manques
doit pouvoir êtres enlevé pour retrouver l’état
original. L’intervention ne peut modifier l’aspect de telle manière
qu’on ne puisse revenir en arrière. (RETOURNER)
(3) Le Pôle patrimonial du Pays basque se
déploie vers l’éducation (service éducatif
par exemple le service Argitu du musée basque), la diffusion
du travail du Conservateur par des expositions, des publications
et aussi par le projet de mise en mémoire numérique
de toutes les archives du Pays basque pour la bibliothèque
municipale et le musée. (RETOURNER)
(4) Certains films manquent encore faute de budget.
Notamment un document sur l’expansion basque ou diaspora: un berger
basque parti dans le Nevada dans les années 50 qui revient
dans les années 90 avec son fils. (RETOURNER)
(5) Pour la salle sur la pelote basque une borne
interactive était prévue pour consulter le fond en
réserve: plus de 1000 photos de pilotari et de championnats.
(RETOURNER)
(6) Cette exposition pourrait être prévue
pour 2002 et 2003, mais le financement qu’elle nécessite
(600 000 FR pour les restaurations) est en négociation avec
le Département. (RETOURNER)
(7) Ce musée sera transféré
à Marseille avec un nouveau but et une nouvelle dénomination:
Musée de l’Europe et de la Méditerranée…
(RETOURNER)
Les
collections en chiffres et en répartition
50 000
documents papiers: estampes, gravures, dessins, cartes,
des plans, affiches, photographies. Livres: 30 000
ouvrages (20 000 titres plus des revues). Pendant
les travaux du musée, l’équipe scientifique
a établi un récolement de cette masse
énorme. Ensuite, une répartition judicieuse
a été décidée:
Au château
Neuf:
- les réserves
les plus précieuses
- l’installation de
la bibliothèque centre de documentation
- un cabinet d’art graphique
- les petits objets
ethnographiques faciles à emporter mais à
protéger en priorité
- une salle de réserve
avec étagères, tiroirs, protection
contre le soleil, la climatisation (degré
de température et d’hygrométrie stables)
- des salles de meubles
de valeur marchande et de lapidaires.
- La salle de
quarantaine permet de rentrer les objets en
observation, le temps qu’ils soient stabilisés
à température et hygrométrie
régulières. Selon leurs matériaux
et leur état, ils subissent un traitement
pour les désinfecter: les bois des insectes
xylophages, leurs châssis des tableaux sont
aussi été traités, désinfectés
pour arriver à un stade de conservation curative.
Les papiers sont traités contre les moisissures…
Quand les traitements sont trop lourds, les objets
sont été acheminés dans des
centres de traitement à l’extérieur.
Les objets
très encombrants comme un bateau, charrettes,
diligence, outils agricoles sont dans des entrepôts
temporaires de la ville, à défaut de
pouvoir disposer d’une grande réserve d’objets
encombrants. |
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Fotografías: Sophie Hontaas
Euskonews & Media 155.zbk
(2002 / 2 / 15-22)
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