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Florence Delay a reçu le prix du
roman de la Ville de Paris 1999 pour son essai Dit Nerval. Ce
livre est comme une "promenade", avec Gérard
de nerval, écrivain français, et son père.
Auteur de sept romans, d'essais, de pièces de théâtre,
actuellement elle travaille sur la traduction de l'Evangile selon
Saint-Jean, qui paraîtra sous le nom de "La Bible
9" en 2001 et que nous aurons le plaisir de lire. |
-Pourriez-vous nous présenter
votre biographie et votre bibliographie?
Je suis née à Paris, il y a pas mal de temps, mon
éducation s'est faite à Paris mais j'ai passé
beaucoup de temps dans mon enfance dans le Pays Basque car j'allais
à toutes les vacances chez mes grands parents qui habitaient
Bayonne et beaucoup aussi dans un petit village où j'avais
une grand-tante à la mode de Bretagne au Pays Basque,
à Iholdy, où mon père
lui-même avait passé tous les étés
de son enfance dans une maison que l'on aimait beaucoup. Et puis,
à la disparition de mes grands-parents, je n'ai vécu
qu'à Paris. Et par le miracle d'une petite maison de mon
grand-père et de mes parents, j'y suis revenue beaucoup,
puis complètement à un autre âge de ma vie,
à partir de 1983.
Pour ma vie, j'ai passé une agrégation d'Espagnol,
j'ai beaucoup hésité car je voulais faire du théâtre
mais il fallait gagner sa vie. J'ai été nommée
à la Sorbonne et ai obliqué en étudiant
la littérature générale et comparée,
qui était un territoire beaucoup plus riche et varié
que le secteur hispanique.
A partir d'un certain moment, j'ai pu alterner ma vie d'enseignement,
de lecture, de traduction, de fiction et d'essais. Cela me mène
aux livres et les dates que je retiens dans ma vie, sont surtout celles des livres:
j'ai écrit sept romans qui sont publiés chez Gallimard,
puis des essais, puis du théâtre avec Jacques Roubaud
(1), puis des traductions de l'Espagnol et des
Indiens d'Amérique du Nord.
-Comment vous avez commencé à écrire
précisément, à quelle période?
Dans la maison où nous passions les grandes vacances dans
les Landes, où mon père (2) écrivait.
J'avais 12-13 ans, je voulais écrire une tragédie
qui se passait l'été de la Révolution Française.
C'était des gens qui habitaient comme nous à Miradour
mais en 1789 et la nouvelle de la Révolution Française
n'arrivait jamais, les années passaient...c'était
très mauvais (rires).
Puis ensuite j'ai écrit des poèmes en imitant les
gens que j'aimais: Federico García Lorca, Borges et puis
ensuite j'ai décidé que la littérature ne
m'intéressait pas, que je voulais faire du théâtre.
Le roman est venu plus tard...j'ai quand même écrit
un roman qui a été accepté par Gallimard
lorsque j'avais 22 ans, et puis un poète que j'admirais
beaucoup René Char, m'a dit que c'était un brouillon
et que donner ce roman à publier, ce n'était vraiment
pas la peine. Alors j'ai été très dignement
reprendre mon manuscrit chez Gallimard et je le remercie de m'avoir
évité de
publier mon premier livre si jeune et si maladroitement.
Mon premier livre, un roman, que je pensais digne de voir le
jour, je l'ai publié à trente ans .
-Alors ce dernier livre, "Dit Nerval", comment
le qualifieriez-vous?
C'est une promenade, en compagnie de mon père et Gérard
de Nerval (3), organisée par moi.
-On peut dire que c'est autobiographique?
Je n'aime pas beaucoup ce terme, il y a un mot que j'adore, c'est
"la vie", qui est infiniment supérieur en tant
que mot.
Autobiographique est très laid et en plus, vous comprenez,
en littérature tout est autobiographique ou rien ne l'est,
c'est presque un lieu commun. Bien sûr on écrit
avec ce qu'on est et ce qu'on a, alors là, comme il y
a quelques souvenirs avec mon père, je pense qu'il y a
des morceaux de ma vie que j'ai entrecroisés avec celle
de mon père et avec celle de Nerval. Vous voyez, c'est
le mot "vie" qui me plaît.
-Ce qui m'a un peu dérouté au début
quand j'ai commencé le livre, c'est l'échelle du
temps, les souvenirs d'enfance, vous dites "je", Nerval...
Vous savez, en écrivant, que ce soit dans le roman ou
dans l'essai, c'est le seul moment où l'on peut sortir
du temps, où tous les temps se mêlent et c'est une
merveille.
De même que Jésus ressuscite les morts, tout écrivain
et tout lecteur "ressuscite" les morts. La littérature
est une résurrection permanente des gens que l'on a oubliés
et que l'on relit. Il y a des écrivains et des poètes
disparus que brusquement la passion de quelqu'un ressuscite.
Un lecteur qui achète à Bayonne un petit livre
dans des livres au rabais, va ressusciter celui qu'il lit, donc
moi je trouve que c'est un lieux merveilleux pour cela. On peut
se permettre d'abolir le temps, on peut abolir l'espace, on ne
mesure pas assez l'extrême liberté que donnent la
lecture et l'écriture. Donc je me suis permise d'écrire
au présent une scène où je dois avoir 8
ou 9 ans (rires).
-Avec des souvenirs de livres dans le bureau de votre père,
avec cette poésie qui était présente...
C'est-à-dire que je suis née dans un milieu où
dans chaque pièce il y avait des livres et des bibliothèques
et le goût de cela. Mon père aimait certains écrivains
et ma mère en aimait d'autres, je n'ai pas eu du tout
les mêmes lectures
selon les bibliothèques
et cela me fait toujours penser à un personnage que j'aime
beaucoup que vous devez connaître, la grande Sainte-Thérèse
d'Ávila (4). En fait il y avait chez
elle deux bibliothèques: la bibliothèque autorisée,
c'étaient les livres de piété, austères
et la bibliothèque de sa mère, c'étaient
les livres défendus, les romans de chevalerie. Or, avant
de vouloir être une sainte, Thérèse d'Ávila
a voulu être un chevalier et elle est partie sur les routes
avec son frère, bien décidés à devenir
des chevaliers errants. On ne peut rien comprendre aux ordres
qu'elle a créés, ni au Carmel, si on ne pense pas
qu'elle a fait cela de manière chevaleresque et qu'elle
a créé une chevalerie à Jésus. Son
idée de sauver les gens, de faire des prouesses de sainteté.
Sainte Thérèse d'Ávila doit beaucoup à
la bibliothèque de sa mère.
-Nerval était-il dans la bibliothèque autorisée
ou interdite?
(Sourires) Il était bien sûr dans la bibliothèque
autorisée, c'était un poète très
cher à mon père, qui connaissait Les Chimères
par coeur. Mais pour moi c'était quelqu'un qui m'effrayait
car il faisait partie de ces grands écrivains dont s'occupait
mon père et qui avaient été des hommes malheureux,
en proie à des maladies dures, des délires, des
maladies nerveuses au fond.
Et moi, petite, j'étais très gaie, je voulais être
heureuse et je voulais qu'en écrivant, on soit heureux.
J'ai écarté de mon esprit cette lecture de cette
image qui était renvoyée de la création
liée à de la douleur, à de la souffrance.
Et puis un beau jour, j'ai découvert que Nerval, dont
la pendaison a effrayé et à la fois fasciné
l'histoire littéraire, n'était pas du tout ce sombre
personnage et qu'il était, comme nous tous, un homme gai,
fait pour les voyages et les aventures romanesques et les petits
châteaux de Bohème, un conteur extraordinaire d'une
grande liberté et d'une grande modestie, sans autobiographie.
J'ai été très éprise de ce poète
aux antipodes de l'idée toute faite que j'en avais.
-Alors justement cette promenade, c'est un peu ce croisement
entre l'univers de la poésie et l'univers médical,
de la psychiatrie. Comment est-ce que vous pouvez expliquer ce
croisement que vous avez cherché à nous faire découvrir?
On vit dans une période où tout est classé,
en fait mon père était un grand psychiatre mais
il était aussi un grand écrivain, c'était
un homme qui aimait beaucoup la poésie et il a voulu toujours
réconcilier les disciplines. C'était un homme éminemment
pluridisciplinaire qui pensait que l'on se privait de beaucoup
de choses si on ne vivait que dans sa catégorie, qu'il
fallait bouger, connaître plusieurs domaines.
Vous voyez,
par exemple ma formation est hispaniste, mais est-ce-que, parce
que je connais l'espagnol, je n'ai pas le droit de lire Les milles
et une nuits (5) dont je ne connais pas la langue?
Je crois que nous sommes tous beaucoup plus riches, assoiffés
et affamés que nous ne le croyons et qu'il faut bouger,
être avec les autres, dans leurs territoires, ne pas rester
soi-même enfermé.
C'est un peu cela qui a fait que quand j'ai eu cette petite maison
à Biarritz, je ne connaissais rien de l'histoire du Pays
Basque ni de la Côte Basque, quel était le passé,
certaines choses, rien de profond. Quelques conversations m'ont
fait comprendre qu'il y avait les apparences et que derrière
les apparences il y avait plein de choses qui se passaient ici,
dont je n'étais absolument pas au courant : les problèmes
de séparation
du pays, en nord et sud, j'avais de ETA l'idée d'un Parisien
qui lit la presse. J'ai été profondément
agacée par mon ignorance et si je n'avais pas été
agacée, je n'aurais jamais entrepris d'écrire un
livre comme Etchemendi (6). En fait j'ai eu
l'idée de quelqu'un, un basque d'Amérique qui revient
ici pour toucher un héritage et n'y comprend. J'étais
comme cela avec ma maison. Il arrive ici à Biarritz, j'ai
mis mon personnage dans ma situation et j'ai enquêté,
parlé avec les gens, dans l'année 1987, j'ai pris
tous les numéros d' Egin et tous les événements
décrits dans ce livre sont arrivés sauf que l'intrigue
est imaginaire. Si je n'étais pas venue ici, je n'aurais
jamais écrit ce roman. Je ne parle pas un mot de basque
mais je me suis faite une idée de pas mal de choses.
-Mais alors Nerval lui aussi au début, touche un
héritage dans sa jeunesse puis il s'en va, il y a des
histoires qui se coupent?
(Sourires) J'ai fait un rapprochement parce qu'en fait mon père
et Nerval sont des fils de chirurgiens et que dans le milieu
médical, on aime que son fils prenne le relais et je crois
que le rêve de mon grand-père, le docteur Delay,
qui a été maire de Bayonne, était que son
fils prenne sa succession. Et le docteur Labrunie , père
de Nerval, qui avait été chirurgien à la
grande armée
de Napoléon, avait l'espoir que son fils unique, Gérard
Labrunie (3) serait chirurgien comme lui. Qu'est-ce
qui s'est passé? Nerval ne pensait qu'à la poésie,
au lycée Charlemagne avec son copain Théophile
Gautier (7) et ne pensait qu'à écrire
des poèmes, à 18 ans, il a traduit le Faust de
Goethe. Alors il a hérité de son grand-père
et il a filé. Mon père a été beaucoup
plus obéissant, mais il a trouvé à bifurquer
loin de la chirurgie, par la découverte de la psychiatrie
et d'un très grand maître qu'il a eu. Il a compris
que c'était un territoire passionnant, celui des maladies
mentales, des maladies de la mémoire, qui touchait à
des problèmes philosophiques aussi et que peut-être
en devenant un grand psychiatre il pourrait rejoindre la littérature.
Comme j'écris dans "Dit Nerval", l'un est devenu
fou, l'autre est devenu psychiatre. Donc j'ai toujours pensé
que mon père aurait été le meilleur médecin
de Nerval comme il l'aurait été pour Proust...
-Est-ce que vous considérez que l'on peut écrire
des pages
de psychiatrie grâce à la poésie et inversement?
Je comprends ce que vous voulez dire. Vous savez si Dostoïevs
ki (8) n'avait pas été un grand
épileptique, quelques romans essentiels à la littérature
russe manqueraient. Oui, je pense qu'un psychiatre pourrait passer
sa vie à étudier l'oeuvre de Dostoïevski mais
bon ce n'est pas cela qui explique le génie de Dostoïevski.
Il y a eu pendant des siècles toute une tradition de médecins
protestants comme catholiques
d'ailleurs, dont il nous reste des poésies admirables,
qui étaient de grands savants. La spécialisation
n'existait pas. Mallarmé (9), par exemple,
a été redécouvert par un très grand
médecin qui s'appelait Henri Mondor (10),
il y a eu toute une lignée de grands médecins épris
du reste: de l'art, de la peinture, de la littérature.
Blaise Pascal (11) a été un génie
mathématique absolu mais on ne retient de lui que les
"Pensées" ou "Lettres Provinciales",
mais il était aussi grand mathématicien que penseur
et écrivain. Aujourd'hui, tout est devenu tellement pointu
et spécialisé, mais pourquoi est-ce que cela empêcherait
les hommes d'avoir plusieurs cordes à leur arc?
-C'est-ce que vous avez voulu défendre dans votre
livre, n'est-ce pas, avec cette vision de Nerval différente?
Tout à fait, de ne pas classer les gens, on est tous très
variés, on ne peut être défini en un mot,
et puis on tourne. Un de mes symboles préférés
c'est la girouette, c'est très mal vu pourtant. C'est
beau de tourner tout le temps.
-Des éléments font référence
au Pays Basque, c'est important?
Ils font partie de mon histoire, cela m'a fait plaisir de raconter
cette histoire : mon père dans son service de Sainte-Anne
(NDLR : hôpital psychiatrique à Paris) découvre
et teste certaines substances, certains hallucinogènes
et il revoit avec une exactitude le jardin d'Amatxi à
Iholdy. Il rentre dans un état d'exaltation extraordinaire
car il avait oublié ce jardin. Sa mémoire lui restitue
les parfums, les roses et un vers de Nerval qui s'était
baladé pendant toute sa vision "rose au coeur violet,
fleur de Sainte Gudule". Moi, entendant ce récit,
j'ai lié ce vers à ce jardin, ce jardin au bonheur,
ce bonheur à une bulle...
-Est-ce que vous envisageriez de traduire ce livre en basque?
Non. Autant Etchemendy oui, qui est en passe d'être traduit.
Non pour Dit Nerval, c'est un livre tourné vers le XIXe
siècle, vers la personnalité de mon père
qui n'est pas très connue ici. Un livre qui demande un
certain contexte. Un livre qui a trop de contexte n'ira pas sa
droite voie. En même temps j'ai essayé de l'écrire
sans laisser trop d'implicite, c'est-à-dire en donnant
toutes les cartes aux lecteurs, en donnant toutes les citations
de mon père, de Nerval, luttant contre un défaut
que j'ai d'être trop implicite.
-Même la rencontre avec l'étudiante...
Oui elle me fait obliquer et m'amène droit à lire
Nerval, c'est presque impérieux, elle suscite mon agacement
et c'est grâce à elle qui m'a fait acheter mon premier
Nerval "Les faux Saulniers".
-Est-ce que ce prix va changer quelques chose à
votre vie?
Non je suis contente de l'avoir fait pour ne plus en parler.
-Quels sont vos projets, est-ce qu'il y a un nouveau livre
qui se prépare?
J'espère qu'un autre livre se prépare à
mon insu. Non, en ce moment j'achève une nouvelle traduction
de l'Evangile de Saint-Jean, dans un projet de traduction en
compagnie d'autres écrivains que j'estime et que j'aime
beaucoup: une nouvelle traduction de la Bible, chacun en compagnie
d'un exégète, spécialiste de la Bible. Je
ne vois pas pourquoi, sous prétexte que nous ne parlons
pas l'Hébreux, on ne lirait pas l'Ancien Testament! Toutes
les traductions vieillissent, l'original ne vieillit jamais,
voilà pourquoi on retraduit inlassablement la Bible. En
fonction des dernières découvertes, de nouvelles
indications, de nouveaux travaux de philologie.
-Et votre implication en tant qu'écrivain, cela
consiste en quoi? Trouver des mots qui frappent au coeur?
C'est trouver la voix qui court dedans et surtout faire tomber
des mots qui ont terriblement vieilli et qui n'éveillent
plus aucun écho affectif, qui ne rendent pas amoureux
de la foi.
Par exemple un des premiers contre lequel je lutte est "croyez-moi"
ou "ils ont cru". On a l'impression d'un a priori théologique,
d'une loi. Comment croire? On croit ce que dit quelqu'un. Croire
c'est exactement faire confiance, j'entends la voix qui me dit
de faire confiance. De même que pour le mot "gloire"
ou "glorifiez mon père". Gloire aujourd'hui
est un mot peu aimable, lié à la gloire mondaine,
à quelque chose de rayonnant et de vide, ce n'est pas
du tout ce qu'il dit de son Père. Il y a tout un vocabulaire
autour de la lumière, de l'éclat, de la splendeur,
de la luminosité, du rayonnement. Sa venue est liée
à la lumière et pas ce mot "glorieux".
C'est un travail humble, très modeste mais qui me fait
tourner en rond depuis des mois pour un Evangile pourtant très
court.
-Quand pourra-t-on en profiter?
A l'automne 2001, le projet s'appelle "la Bible. 9
(1) Roubaud (Jacques)
(Caluire-et-Cuire, Rhône, 1932), écrivain français,
membre de l'Oulipo. Poésie (Oulipo, acronyme de Ouvroir
de littérature potentielle, désignant un groupe
de recherches de littér. expérimentale fondé
en 1960 par François Le Lionnais (1901-1984) et Queneau):
symbole math. signif. «appartenant à» (1967),
Trente et Un au cube (1974), Dors (1982), Quelque chose
noir (1986). Prose: la Vieillesse d'Alexandre (1978),
le Grand Incendie de Londres (1989). (RETOURNER)
(2) Delay (Jean)
(Bayonne, 1907 - Paris, 1987), médecin et psychiatre
français. Il a écrit de nombreux ouvrages, notamment
les Ondes cérébrales et la psychologie (1941),
Maladies de la mémoire (1943), la Jeunesse d'André
Gide (essai, 1957). Acad. fr. (1959). (RETOURNER)
(3) Nerval (Gérard
Labrunie, dit Gérard de) (Paris, 1808 - id., 1855),
écrivain français. Les Filles du feu (nouvelles,
comprenant notam. Sylvie, 1854), les Chimères (12 sonnets
hermétiques en alexandrins, 1854), Aurélia ou le
Rêve et la Vie (prose, inachevé; éd. posth.,
1855). Atteint vers 1841 de troubles mentaux, il fut interné
dans la clinique du docteur Blanche. En 1843 il voyagea en Orient
(Voyage en Orient, 1851). Son ouvre comprend également
des essais (les Illuminés, 1852) et une remarquable traduction
du Faust de Goethe (1826-1827). (RETOURNER)
(4) Thérèse
d'Ávila (sainte) [Teresa de Cepeda y Ahumada] (Ávila,
1515 - Alba de Tormes, 1582), religieuse et mystique espagnole.
Entrée en 1536 au couvent de l'Incarnation d'Ávila,
elle réforma l'ordre du Carmel avec l'aide de Jean de
la Croix. Thérèse a retracé son itinéraire
spirituel dans plusieurs ouvrages: le Livre de la vie (1562-1565),
le Chemin de la perfection (1565), les Exclamations (1566-1569),
le Livre des fondations (1573-1582) et le Château intérieur
(1577). Première femme déclarée docteur
de l'Église (1970). (RETOURNER)
(5) Mille et Une
Nuits (les), recueil de contes populaires arabes (Xe-XIIe s.
env.) d'orig. diverses (Perse, Bagdad, Égypte). (RETOURNER)
(6) Florence Delay,
aux éditions Gallimard : Minuit sur les jeux (roman),
Le aïe aïe aïe de la corne de brume (roman), L'insuccès
de la fête (roman), Course d'Amour pendant le deuil (roman),
Etchemendi (roman), La fin des temps ordinaires (roman), La séduction
brève (essais). En collaboration avec Jacques Roubaud
: Graal Théâtre. Chez d'autres éditeurs:
Petites formes en prose après Edison, Hachette (essais),
Les dames de Fontainebleau, éd. Franco
Maria Ricci, Partition rouge, Seuil (poèmes et chants
des indiens d'Amérique du Nord, avec Jacques Roubaud),
L'examéron, Seuil (avec Michel Chaillou, Michel Deguy,
Natacha Michel, Jacques Roubaud et Denis Roche), Catalina, Seuil
(enquête), Oeuillet rouge su r le sable, Fourbis (avec
Francis Marmande). (RETOURNER)
(7) Gautier (Théophile)
(Tarbes, 1811 - Neuilly-sur-Seine, 1872), écrivain français.
Albertus, 1833, Émaux et Camées, 1852, Mademoiselle
de Maupin, 1835. Son roman le plus célèbre, le
Capitaine Fracasse (1863), s'inspire du Roman comique de Scarron.
(RETOURNER)
(8) Dostoïevski
(Fiodor Mikhaïlovitch) (Moscou, 1821 - Saint-Pétersbourg,
1881), romancier russe. Princ. ouvres: Souvenirs de la maison
des morts (1861-1862), Mémoires écrits dans un
souterrain (1864), Humiliés et Offensés (1861,
publié en 1866), Crime et Châtiment (1866), le Joueur
(1866), l'Idiot (1868), les Possédés ou les Démons
(1872), l'Adolescent (1875), les Frères Karamazov (1879-1880).
Dostoïevski a fait de l'inconscient de ses personnages,
d'une part (il fut dans ce domaine un précurseur), et
de leur rapport à Dieu, d'autre part, les moteurs principaux
du récit. (RETOURNER)
(9) Mallarmé
(Stéphane) (Paris, 1842 - Valvins, Seine-et-Marne, 1898),
poète français, surnommé le «prince
des poètes». Hérodiade (commencé en
1864) et l'Après-midi d'un faune (1876), Prose pour Des
Esseintes, 1885, les sonnets (Tombeau d'Edgar Poe, de Baudelaire,
de Verlaine, le «Livre» (1957), Un coup de dés
(1897). (RETOURNER)
(10) Mondor (Henri)
(Saint-Cernin, Cantal, 1885 - Neuilly-sur-Seine, 1962), chirurgien
et écrivain français; auteur d'études sur
Mallarmé et Valéry. Acad. fr. (RETOURNER)
(11) Pascal (Blaise)
(Clermont, 1623 - Paris, 1662), savant, philosophe et écrivain
français. Inventeur à dix-neuf ans d'une machine
arithmétique, il entreprit ensuite d'importantes études
sur la pesanteur de l'air et le vide (à la suite de Galilée
et de Torricelli), jeta les bases du calcul des probabilités
et étudia le calcul infinitésimal et l'analyse
combinatoire. En 1654, il se tourna définitivement vers
la religion (expérience mystique de la nuit du 23 novembre
1654, consignée dans le Mémorial). Défenseur
acharné des jansénistes dans la lutte qui les opposait
aux jésuites, Pascal écrivit contre ceux-ci les
dix-huit Lettres provinciales (1656-1657), admirable pamphlet.
Vers 1656, il conçut l'idée d'une Apologie de la
religion chrétienne, à l'adresse des incrédules,
mais mourut sans l'avoir terminée. Des fragments de cet
ouvrage furent groupés et publiés après
sa mort sous le titre de Pensées (1670). (RETOURNER) |
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Photographies:
Sophie Hontaas
Euskonews & Media 75.zbk (2000
/ 4 / 14-28) |