La Radio "Xiberoko botza" aujourd'hui
* Traduction au français de l'original en basque
Allende Etchart

Les émissions

En 1999 la radio Xiberoko botza émet 16 heures de programme.Du lundi au samedi, les programmes commencent à 6 h 30 avec les nouvelles de proximité : les titres des journaux, le temps, les petites annonces, les nouvelles des villages, etc. A de 7 h 30 ce sont, en collaboration avec les deux autres Radios Basques, Irulegiko Irratia et Gure Irratia, les informations et une émission culturelle est diffusée à 9´30. Avec les Radios Basques on se connecte à nouveau à 12 h 30 pour les nouvelles, l'animation musicale de l'après midi et à 18 h 30 les informations. Ainsi les nouvelles globales du Labourd, Basse Navarre et de la Soule sont diffusées par la radio Xiberoko Botza. Le dimanche le programme des Radios Basques est repris. L'après midi ont lieu des émissions faites par des collaborateurs de la radio, en français, des entretiens par exemple. 90% du programme est fait en langue basque.

L'organisation

5 salariés et une trentaine de bénévoles participent aux émissions.
La gestion et la propriété de " Xiberoko Botza " est sous la responsabilité de l'association et ce sont ses structures, telles que l'assemblée générale, le conseil d'administration et le bureau, qui prennent les décisions et fixent les conditions de travail des employés. Nous sollicitons des aides financières au Ministère de la culture, au Département et aux mairies, environ 50 %. Nous sollicitons les souletins par souscriptions, organisations de fêtes, et par des quêtes de maison en
maison. En été, les collaborateurs vont de maison en maison dans les quartiers basques de Soule et une somme importante est collectée ainsi.

Histoire
C'est le 4 août 1982 que la radio diffusa sa première émission à partir du Château de Libarrenx et en 1985 les studios furent installés sur la place de Mauléon. Au début , des basquisants et des militants de gauche mirent en place cette radio dans le cadre des radios libres pour faire face aux
monopoles de l'information qu'avaient alors Sud-Ouest, Miroir et Radio France. Pour cette raison elle était ouverte aux langues minorisées : les basques donnèrent la priorité à la langue basque. La radio restait ouverte aux collaborateurs non bascophones.

En 1986, une nouvelle radio Mendililia débutait avec ceux qui ne participaient pas à Xiberoko Botza. Depuis, Mendililia diffuse en francaise les nouvelles sans problèmes et de la musique basque. Par contre pour les associations telles que Ikastola, AEK, le syndicat CGT et d'autres
groupes qui luttent en Soule, Xiberoko Botza, est le mèdia privilégié.

Quoi de neuf en Soule?

Conditions de vie a l'est du Pays Basque, à la frontière du Béarn, cette province connaissait deux types d'économie au début du siècle : l'agriculture et l'industrie, surtout à Mauléon. Pour échapper aux conditions de travail difficiles dans l´industrie manque d'espace dans l'agriculture, beaucoup de souletins émigrèrent. Ces deux secteurs comnurent le déclin et actuellement l'économie est divisée en trois secteurs : l'agriculture, l'industrie et les services. Beaucoup de jeunes doivent faire leurs études en dehors de la Soule et puis ils ont des problèmes pour trouver du travail sur place. D'autre part, des citadins retraités, qui apprécient ce pays, laissent peu de place aux jeunes, qui désirent acheter du terrain et une habitation.

Identité basque

Au cours des siècles la Soule a maintenu son caractère particulier. Aujourd'hui nous connaissons les mascarades, les pastorales, les danses, et ses formes de langage. Durant ce siècle certains "folkloristes" ont tout essayé pour nous séparer des autres provinces (l'utilisation du mot "manex" est leur caractéristique la plus connue) et ceci a porté préjudice à la transmission de la langue.
Les structures créées, durant ces trente ans (ikastola, cours du soir en basque, radios, classes bilingues) ont connu un grand intérêt chez les jeunes. En même temps, la création dans la chanson basque a eu lieu (Guk, P.P. Berzaitz, P. Serbielle, N. Etxart, Altzukutarrak) et tant d'autres chanteurs de chorales et de pastorales. Etant donné l'insuffisance de transmission par la famille, l'utilisation de la langue basque est en chute importante. D'après les statistiques, en l'an 2010, seul 10% des jeunes seront bascophones. Il me semble que les structures basques actuelles ne pourront pas équilibrer cette tendance.

Volonté basque

AEK, ikastola, les radios, Aintzindariak (association de danseurs) font partie des structures existantes dans les autres provinces du Pays Basque. Dans d'autres secteurs, tel que le commerce, les commerçants, ont choisi de dépendre de la Chambre de Commerce de Bayonne, en délaissant celle de Pau. Au niveau politique, on peut constater un grand recul, surtout en ce moment, où les conseils municipaux doivent se prononcer sur le département Pays Basque ( 6 sont favorables, 6 contre et 23 ne se sont pas prononcés, ce qui signifie qu'ils sont opposés). Il faut dire que dans
le domaine politique les partis français ont miné la Soule par l'intérieur. Avant sous le monopole du RPR, aujourd'hui l'UDF prend le dessus et le Parti Socialiste Français domine en ville, tous sont conservateurs, et opposés aux idées basques.

Dans l'intérêt de François Bayrou, Président du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques à Pau, l'UDF a mis tous ses adhérents, contre le projet de département Pays Basque et c'est ce qui explique le manque de positionnement des municipalités. La mobilisation en faveur du département Pays Basque est cependant très dynamique et à cause des intérêts de certains
partis, les élus de Soule prennent un grand risque d'être écartés des autres provinces.

En dehors des sujets politiques, on peut voir des actions positives : par exemple on a vu des mascarades à Idaux Mendy dans un village où depuis longtemps la tradition était perdue. De plus ce sont des membres d'AEK, qui ont pris l'initiative. A Tardets, aussi l'année prochaine, les mascarades seront organisées (je ne sais pas si durant tout ce siècle il y en eut).
En conclusion, on retrouve toujours les éléments de la culture basque: l'espoir de durer existe encore.


Allende Etchart, secrétaire de la radio Xiberoko Botza
 


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